Avant l'arithmétique un petit détour par le lexique.
Toute personne qui ose critiquer l'exercice de journalisme peu déontologique auquel nous avons pu assister récemment étant traitée de mélenchonien, je reprendrai simplement une phrase de François de Capestang que Concini traita de Capitan (= fanfaron, matamore) dans le roman éponyme de Michel Zévaco et qui lui répondit : « Soit, je ramasse Capitan, car il n'est aucun nom que l'on ne puisse porter sur le chemin de l'honneur. Par contre, bassesse et vanité ont toujours été synonymes de polichinelle »
En actualisant ces propos, parmi les étiquettes de sarkoziste, socialiste, lepéniste, centriste, etc... et bien évidemment mélenchoniste, la dernière est une des rares qui, bien qu'erronée vu les divergences que je puis avoir avec les analyses de Mélenchon, ne constitue pas en plus une offense à ma personne. Donc, je ramasse mélenchonniste s'il n'y a que ça pour faire plaisir et éviter moult commentaire idiot et hors de propos dans la mesure où il s'agit d'un problème de déontologie et pas d'opinion politique.
A propos du faible nombre de 300 que nous serions, la première remarque qui me vient est celle du Grand Jacques (Brel) dans Mon Oncle Benjamin à propos de la démocratie : « Mettez 10 philosophes d'un côté et 11 imbéciles de l'autre, les imbéciles l'emporteront ».
Seul l'ignorant y verra la la remise en cause de la démocratie en général, l'éclairé y verra surtout la critique des démocraties qui créent plus d'imbéciles que de philosophes par leur refus d'informer honnêtement et d'éduquer leurs peuples afin de mieux pouvoir les manipuler. Et je n'ai nul besoin, en ce domaine, de donner les détails d' une collusion de plus en plus évidente des élites politiques, économiques et journalistiques à quiconque veut bien ouvrir les yeux sur le monde d'aujourd'hui.
Mais tout en écrivant un billet parti pour s'intituler Mélenchon et dix de der, vu que c'est le dernier que je produis sur le sujet afin de ne pas sombrer dans le TOC, le nombre 300 m'a évidemment fait penser à une analogie avec les autres 300 (Spartiates) qui donnèrent leur vie pour préserver des valeurs et un pays. Au moment de leur sacrifice ultime, il est évident que tous étaient fanatisés, non par un orgueil ou un culte à Léonidas comme aurait tenté de le laisser croire la presse pro-perse s'il y en avait eu une, mais par la volonté de résister à la volonté hégémonique d'un envahisseur.
C'est pourquoi j'envoie une dernière fois à Nicolas Corte, Pascal Maillard et plus généralement à tous les hoplites de Médiapart « fanatisés » au point de sacrifier une partie de leur vie virtuelle afin de lutter contre la pensée hégémonique qu'incarnent en cette occasion Xerxès Perraud et Darius Arfi, mes sentiments les plus respectueux.
Statue de Léonidas aux Thermopyles
Molon labe (l'inscription) veut dire « Venez les prendre », en réponse à Darius qui lui demandait de déposer les armes
