Ajouterai je aux 33 euros d’abonnement au Monde les 9 que coûtent Médiapart ? Peut être !
Je reproduis ci dessous un commentaire laissé à la suite de l’article intitulé «Voir Naples survivre». Joelle se plaignait de la disparition d’un article du Monde qu’elle avait commenté. Elle concluait sa réaction par ces mots : je n'ai jamais aussi bien compris que le peuple ait assassiné Louis XVI . Elle régissait à un commentaire qui contenait ceux ci, emprunté à un certain Pierre Jorion : …il ne reste à l’espèce dans sa besace, qu’une seule cartouche. Ce qu’il nous faut, c’est découvrir le nom de la masse noire qui a envahi peu à peu le centre et qui l’occupe maintenant…
Bonjour Joelle. Nous sous sommes déjà rencontré sur les pages du Monde.fr où j’ai pu comme vous faire le constat d’un traitement de la parole des abonnés qui relève de la maltraitance. Cet article retiré (pas forcément retiré mais enfoui dans les profondeurs du site) montre une faiblesse des contenus virtuels manipulables à loisir, sur une édition papier impossible de retirer ce qui est imprimé. Je ne le dis pas pour jeter la pierre à Médiapart que je ne connais pas assez. Je suis ici depuis trois jours à l’occasion d’un ticket promo qui propose un mois d’abonnement gratuit et c’est l’irritation grandissante que me procure le journal que vous citez qui me conduit à «venir voir». D’ors et déjà il me semble que l’un ne peut pas remplacer l’autre, ils sont plutôt complémentaires. Ici une source d’informations dont l’abondance et la qualité ne souffrent pas la comparaison, là un lieu de débat qui, à première vue, me semble beaucoup plus riche et mieux organisé. Je ne sais si cette courte période offerte livre accès au blog, si c’est le cas je vais y tenir un petit journal du débat interne (ou + si d’autres veulent s’en mêler) qui m’amènera à rester ou non sur Médiapart. Pas parce que mon cas est intéressant mais pour repérer si le débat dont nous avons un intense besoin est productif. Par exemple, je suis en désaccord profond avec ce que vous dites et les propos auxquels vous réagissez, je m’étonne du nombre de personne qui appui sur le bouton «recommander» à la suite d’un modèle aussi hors du temps que la décapitation de Louis XXI, comme s’ils appuyaient eux mêmes sur la clenche qui retient la lame. C’est aussi un énorme danger du virtuel, un risque d’entraînement terrible vers le meurtre. Le meurtre de quoi ? De la masse noire ?
Comme si la masse noire n’était pas émanation de l’humanité entière, comme si elle ne renaissait pas sous une autre forme dès qu’on l’a coupé ? Et je ne suis pas en train de dire que cette hydre doit nous désespérer mais seulement qu’il est impossible de réfléchir sérieusement à notre avenir sans en tenir compte. Est ce qu’un tel débat, dont l’absence à ensanglanté le siècle précédent, peut trouver ici une place, pas en vue de renverser la table mais à faire mouvement vers cette nécessité ? Voilà ce que je voudrais vérifier avant de rester ou non.
Vérification en cours. Apparemment beaucoup de gens ici qui pensent que le débat public consiste à échanger avec les gens avec lesquels on est d’accord, mais pas seulement et c’est encourageant. J’ai laissé sur l’affaire Cahuzac une contribution discordante qui s’est fait étrillé comme je m’y attendais mais a aussi entraîné des manifestation de sympathie plus que je ne l’attendais.