L'allocution de Macron porte un message subliminal : par la proposition de saisir directement les français sur un sujet qui les préoccuperait (lequel ? les retraites ?), il entrouve la porte à une démission...
Si sa volonté est simplement de flatter son égo, la démarche est vouée à l'échec. Si sa volonté est motivée par une nouvelle disruption du calendrier politique, il joue avec le feu.
Le RN est en embuscade et la tenue d'un référendum est propice à une campagne violente et qui sera axée sur une présidentielle anticipée.
La gauche est elle prête ? Non, faute de perspectives et d'une alternative à Macron qui nécessite le choix derrière lequel puisse se ranger son électorat.
Le référendum qui s'annonce n'est il pas précisément lié à la volonté de Macron de ne pas dissoudre une nouvelle fois l'assemblée nationale ?
D'une certaine façon il refuse toute cohabitation : ni le RN, ni le NFP.
Le référendum est un pari hautement explosif.
L'extrême droite est prête, elle, à la cohabitation mais pas à un changement de république.
Même à droite, l'idée a fait son chemin pour changer nos institutions.
Macron n'est plus dans le jeu politique. Avec la nomination de Bayrou, nous assistons à la résurrection des pires magouilles et des pires "acteurs" depuis quarante ans. C'est d'abord un échec pour ce pays et pour les français.
La page se tourne. Pour balayer ce monde fini, il faudra plus que des postures politiques.
Les français ont le regard tourné vers un pays nouveau. Il ne s'agit pas de les décevoir : de toute façon "il" partira avant la fin de son mandat.