Le Maître en son Château -après dissolution de l'assemblée- observe et calcul les manœuvres politiques qu'il pourrait être amené à faire et les manœuvres tout aussi désespérées que ses adversaires ont entrepris.
Car pour sortir de ce bourbier, les responsables politiques de gauche comme de droite n'ont d'autres solutions que de faire appel à la plèbe.
Le roi appel ses bouffons et les sermonne. Ses bouffons ânonnent à leur tour cette même plèbe.
Tout va bien : les institutions sont sauvegardées. Chacun pourra retourner à la gamelle. L'électeur de gauche vote à droite. L'électeur de droite vote à l'extrême droite et l'électeur d'extrême droite...continue de voter à l'extrême droite. Finalement, il n'y a que lui s'y retrouve !
Je vais donc voter pour un type qui est favorable à la réforme des retraites, à la réforme du scrutin en Nouvelle Calédonie et favorable à la réforme de l'assurance chômage et peut-être même une future réforme de la binationalité...qui sait ? Moi qui ait fait grève sans discontinuer depuis 40 ans, moi qui ait fait des manifs à n'en plus finir entre République, Bastille et Nation avec des variantes à Denfert-Rochereau ou Place d'Italie je n'ai plus qu'à demander l'asile politique à la Corée du Nord.
Mais tout est normal. La Ve République est branlante et ses hommes politiques s'accrochent à elle comme des noyés à un radeau pourvu que tout change pour que rien ne change.
Lundi 8 juillet, tout redeviendra (presque) normal : il n'y aura pas de coalition et les discussions entre gens biens élevés reprendront à Paris ou dans les salons de thé ou sur les plateau télé (Hanouna de préférence). Pendant ce temps là au fin fond des campagnes, le RN prospère sur son lisier favoris : l'abandon, la pauvreté, la misère cérébrale et la colère.
À quoi sert ma carte d'électeur ?
Qui est comptable de ce gâchis ?
Nous devons mettre un terme à cette triste farce. Quitte à être un bouffon soyez courageux. Quitte à être la plèbe, levons nous.