La retraite : qu'est ce que c'est ?
L'ignorance "crasse" des candidats sur ce sujet est éloquent. La durée de cotisation et l'age de départ sont balayés d'un revers de main.
À bon compte, les candidats (à gauche également) se retranchent derrière le compte pénibilité ou alors (voir Macron) derrière une "universalisation" d'un seul régime de retraite alors que les régimes dit "spéciaux" ne représentent que 5 % du total, leur extinction progressive ayant déjà été programmée (avant l'entrée en fonction dE.Macron à Bercy puis son départ). Les entreprises relevant de ce système ont déjà adossé depuis 8 ans (huit !) les jeunes embauchés sur celui du régime général en introduisant une complémentaire obligatoire (voir la RATP) et en supprimant progressivemant l'age de départ anticipé (à raison d'un trimestre par an pour ces salariés). Lorsqu'un jeune commence à cotiser à 23-24 ans (source INSEE), il ne poura guère espérer s'extraire de cet enfer avant...65 ans y compris en tenant compte d'une "pénibilité" éventuelle, qu'il travaille le weekend, la nuit, dehors, sous terre (cela tout le monde s'en f...). Tout ces critères étant banalement habillé par la loi El Kohmeri du doux euphémisme de "compte pénibilité". Sans parler de la décôte, ultime perfidie du système mis en place, qui devient la ligne d'horizon des salariés à défaut de leur age hypothétique de départ en retraite : il préféreront un age sans décote avec un taux de remplacement plus proche de 70% (voir moins mais avec décôte) que 75% c'est à dire à un age avancé. Autant d'économie à faire. Inutile, comme en Grèce d'abaisser arbitrairement les pensions, ce sont les travailleurs qui abaisseront le curseur eux-même. De toute façon, "ils" partiront, bon débarras.
Au fait, que penser d'un conducteur de train de banlieue ou de bus qui aurai 65 ans et qui conduira 2000 voyageurs aux heures de pointes ou roulerai sur l'autoroute du matin au soir avec un car rempli comme un oeuf ? N'ayez craintes, tout est prévu, les licences ferroviaires européennes, pour ce qui est du rail, imposant d'ors et déjà un age maximum de 55 ans pour conduire des trains. Mais au fait, que faire de ces gens qui auront insuffisemment cotisés ? Pas grave, ils seront inaptes et virés s'ils n'ont pas les années requises.
La droite (toute tendance confondue) oublie astucieusement -surtout Fillon- de rappeler que c'est bien elle qui par quatre fois a radicalement orienté les régimes vers une capitalisation sournoise et surtout un recul social délirant. Balladur le premier, en 1993, a fait passé la durée de cotisation de 37,5 à 40 pour le secteur privé et il est le premier à avoir introduit le principe de décote puis se fut Juppé en 95 -droit dans ses bottes- qui a amorcé la seconde phase de cette attaque concertée sur les conquêtes sociales puis ce fut Fillon par deux fois -en 2003 et 2007- qui a achevé le travail. Jamais la gauche, depuis, n'a remis en cause ces... "réformes".
Nous étions à chaque fois dans la rue pour NOUS défendre : pas les politiques. Et pas la gauche. Tant mieux d'une certaine fçon, car nous ne leur devons rien. Toutefois à droite, tout à droite bien au delà, c'est à dire à Minuit dans le siècle comme l'écrivait Victor Serge, l'absurde et la démagogie niant les valeurs principales du syndicalisme, se sont appropriés ces thèmes sans hésiter.
Quant à Mélanchon, il ne reviendra pas sur la durée de cotisation.
Faisant fi de la Charte d'Amiens et des résolutions du CNR, l'extrême droite fait elle sont lit du découragement, de la soumission et de l'indifférence.
"Rien ne menace plus profondément la solidité bourgeoise que ces chassés-croisés de trahisons, qui se compensent, qui ne sont que les suites communes des célèbres étapes de la démocratie" Paul Nizan;
Pendant que les élections absorbent toute la lumière -tel un trou noir- les travailleurs de ce pays (je n'ose plus dire "salariés") se battent tous les jours contre l'arbitraire, l'injustice, la "voyoucratie" et la trahison permanente. Les tribunaux des prudhommes affichent complet au spectacle de la "criminalisation" des travailleurs sans autre résultat que de perdre du salaire lorque l'on fait grève , de payer et pour certains même, d'aller en prison à l'issue d'un jugement ne peuvant s'y soustraire comme François Fillon ou Marine LePen. Tel est le spectalce pitoyable auquel nous assistons. Je suis syndicaliste, nous nous sommes battus (syndiqués et non syndiqués) en absence totale de soutien. La plus part des syndicats ayant de leur côté choisi la "négociation".Précisons que l'on reconnaîtra un futur gouvernant au terme "partenaires sociaux" , vocable qui sied plus à sa stratégie communicante plutôt que "syndicaliste" qui send mauvais et fait vulgaire. Le chapitre "social" est clos pour ces élections, c'est consternant.
"Qui est digne du bagne est au bagne. Mériter la chaîne c'est la porter" Victor Hugo.