Un concert de soulagement a accueilli la libération de Boualem Sansal. La place d'un écrivain n'est pas derrière des barreaux : pas plus en Algérie, qu'en Chine, qu'en Russie ou ailleurs.
De Juin 2024 à mai 2025, Chrisitan Tein (Président du FLNKS) a été incarcéré au Centre pénitentiaire de Mulhouse à 16 000 km de Nouméa. Il est libéré sous contrôle Judiciaire -c'est à dire sans pouvoir retourner en Nouvelle Calédonie- en juin 2025 puis autorisé à retourner en Nouvelle Calédonie en Septembre 2025.
La place d'un écrivain, la place d'un opposant politique, la place d'un syndicaliste n'est pas derrière les barreaux. En France ou ailleurs dans le monde.
Aucun concert de soulagement "médiatique" dans le Landerneau franchouillard et bien pensant pour le second n'a été observé ni ne s'est manifesté à l'annonce de cet évènement.
Le 30 octobre 2025, l'Assemblée Nationale française -patrie des droits de l'Homme- a voté un texte d'extrême droite. C'est en effet le RN qui a déposé cette "proposition de résolution" non contraignante. Toutefois le gouvernement aurait eût la faculté de bloquer cette proposition. Or il ne l'a pas fait :
" Aux termes de l’article 34-1, alinéa 2, de la Constitution, le Gouvernement a la faculté de la déclarer irrecevable avant son inscription à l’ordre du jour s’il estime que son adoption ou son rejet est de nature à engager sa responsabilité ou si elle contient des injonctions à son égard." (loi 2008-724)
L'imposture démocratique consiste à faire voter des électeurs de gauche pour un candidat de droite pour le seul motif qu'il ferait barrage au RN.
Le 30 octobre 2025, les masques sont tombés. L'aveuglement politique qui somme des citoyens à élire un candidat opposé à leur conviction personnelle est une faute politique comme celle qui consiste à soutenir le gouvernement actuel dans le cadre du vote du budget.
Le Sénat vient d'ailleurs de se rappeler aux bons souvenirs des députés PS. Non il n'y aura pas d'abrogation ou de suspension de la réforme des retraites :
L'imposture démocratique consiste également à nier 130 années de colonialisme en Algérie en omettant soigneusement d'évoquer les 17 essais nucléaires en Algérie de 1960 à 1966 dont le tir raté de Béryl qui a contaminé hommes et environnement. Les premiers étant décédés dans les années suivantes des suites de cancer induits par ces tirs ratés et non maîtrisés et le second irrémédiablement pollué par les radiations pour des siècles. Les hommes, qu'ils aient été algériens, touaregs, appelés du contingent, personnel civil et militaire en tout genre n'ont jamais fait l'objet d'indemnisation. Pire l'ancien Ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a refusé de répondre aux appels répétés des derniers témoins vivants de ces essais.
Oui l'Algérie vient de gracier Boualem Sansal (pourtant compagnon de route de Frontière et de Philippe Val...) La France s’honorerait à reconnaitre ses crimes coloniaux et post coloniaux. Non elle ne le fera pas. La posture des parlementaires vise en effet à contredire cet espoir qu'a suscité cette libération. Au contraire elle vise à rappeler l'orientation raciste et xénophobe des élus de la Nation.
Non au front républicain.
La cécité et l'entêtement d'une partie de la gauche à soutenir un gouvernement ouvertement réactionnaire vient de briser ses ultimes liens avec un électorat populaire qui lui était acquis bien avant le début de la seconde guerre mondiale. Il reste à ce peuple abandonné à ne pas s'abandonner aux délires fascisant d'un Macron, d'un Bardella, d'un Retailleau, d'une Le Pen (nom irrévocablement frappé par l'infamie et la haine et à la torture en Algérie).