Ce billet est la réédition de précédent billet qui est toujours d'actualité :
Le PS, depuis qu'un certain François Hollande en fût premier secrétaire, a délibérément choisi d'orienter sa stratégie électorale vers le centre voir le centre droit. Rien de surprenant à cela, le virage de 83 et sa ligne ordolibérale sous l'impulsion de Fabius a été le point de non-retour d'un parti reniant ses principes néo-marxistes. Ses électeurs, longtemps encrés dans les milieux populaires "éduqués" sont devenus pour partie négligeable. Ils relèvent d'un électorat à "laisser"à d'autres...sans préciser lesquels.
Le PS s'est orienté depuis vers un électorat néo bourgeois (que l'on défini désormais par l'anglicisme "gentrification") , de cadres moyens et supérieurs, de plus en plus implanté dans le secteur privé ou dans les couches supérieures de la Fonction Publique d’État.
Ses alliances successives avec la NUPES puis avec le NFP, n'ont été que de circonstances. Olivier Faure dirige d'une main tremblante ce parti faute d'asseoir son autorité sur ses membres et élus dont l'alliance avec LFI les révulse. Le mot n'est pas trop fort.
Sa satiété du pouvoir ou des miettes de pouvoirs indique sa propension à trahir pour certains ou à la fébrilité pour d'autres. Mais depuis quarante ans, les choses ont changé et la société n'est plus la même. Ce parti finira comme son homologue italien : en groupuscule de ratés et de perdants.
Quant aux Verts, ils sont incapables de décoller. Il ne visent pas le plafond de verre électoral, mais tente de dépasser depuis vingt ans le plancher de visibilité et de représentativité. Le paradoxe de ce parti, c'est d'avoir fait intégrer au sein des autres formations certaines valeurs environnementales incontournables même jusque dans le RN. Un comble, sinon un oxymore politique.
Enfin le PC, parti devenu cosmétique et sans vision globale de la société, il s'accroche à ses mandats avant sa disparition complète du champs politique. Il n'est plus ancré au cœur du monde ouvrier et il a complétement raté sa mutation après la chute du Mur.
LFI est un mouvement tiraillé par son sectarisme verticale.
La séquence ridicule qui a conduit à la censure du gouvernement Barnier pour remettre peu ou prou les mêmes crétins démontre l'absence totale de proposition démocratique d'un pays comme la France.
La gauche avec 30% du corps électoral doit maintenant s'affranchir de ses vieilles lunes ; il est impossible pour quiconque d'imposer sa prédominance sur la mosaïque de gauche.
Le scrutin uninominal à deux tours -seule anomalie démocratique en Europe- verrouille l'expression des citoyens et empêche leur émancipation.
Avoir vomi les 11 millions d'électeurs du RN comme l'ont fait à longueur de chroniques certains commentateurs a aboutit au contraire du résultat espéré. Ce parti grossi à chaque scrutin. Non il n'y a pas 11Millions de racistes, de xénophobes ou d'antisémites. Il y a surtout un mépris de classe et un mépris tout cours des électeurs et des travailleurs de ce pays qui depuis le 21 avril 2002 acceptent de colmater le barrage qui empêche l'extrême droite de s'emparer du pouvoir. Le Front Républicain, néologisme politicien pour admettre son incapacité à lutter contre l'ordo-libéralisme a fait long feu. L'été prochain la gauche et toute la gauche doit se ressaisir pour enfin combattre ce monstre sans visage. Car il n'y aura pas 11 Millions de voix pour le RN mais 15...
Ne laissons pas les sujets prédominants de société être emparés par l'extrême droite par des motifs souvent puérils et par pure posture, et que ces thèmes saliraient nos mains. C'est bien l'extrême droite qui a osé défilé pour la marche contre l'antisémitisme.
Passons nous des Hollande, des Valls, des caciques de la gauche tout partis confondus qui ont conduit à ce désastre qui s'annonce par paresse intellectuelle et par atavisme politique. Virons tous ces gens.
C'est la seule manière d'affaiblir le RN et de l'endiguer. Il n'est pas trop tard.