Ah qu'il était beau ce conclave ! Si aucun pape n'était attendu de ce cénacle, le pouvoir a su l'instrumentaliser. Les gogos ayant participé à cette réunionite...une de plus, l'ayant par leur piteuse participation contribué à une trahison des électeurs et des salariés. Aux frais du contribuable.
Fallait-il être naïf pour croire que participer à ce petit raout entre gens de biens élevés fasse jaillir l'espoir des modestes travailleurs attendant leur retraite comme on attend Godo. Décrocher la queue du Mickey c'est à dire pour être plus explicite, introduire in fine une combinaison entre une retraite par répartition et une retraite par capitalisation (par points) était le but de cet enfumage. Nonobstant le fait que jamais ni Macron, ni Bayrou n'ont eut l'intention de remettre en cause l'age de départ à la retraite.
Cette "affaire" laissera des traces dans le monde syndical par la bêtise de la CFDT (du temps de Notat c'était la même musique) et de ses comparses aussi stupides qu'elle en ayant participé à cette mascarade.
Il encore temps de mettre les points sur les "i" en parlant du sujet qui fâche...surtout à gauche. Mais pas toute la gauche ni tous ses électeurs
Le retour d'un âge de départ à la retraite à 60 ans est tout simplement impossible. Cela aucun dirigeant de gauche n'osera l'avouer à ses électeurs.
Pourtant du sang et des larmes, c'est ce qui nous attend.
Le nombre de trimestres (ou d'annuités) requis pour liquider une pension revient mécaniquement à diminuer la pension en question si d'aventure ce nombre de trimestres n'est pas lui aussi abaissé. C'est un fait incontournable.
Avec 0,625 % de décote par trimestre manquant, le choix est vite fait entre une retraite de misère et un boulot de damné.
La retraite par points étant tout simplement hors de portée des petits salaires.
Premières victimes de conclave, les femmes. Elles sont les plus précarisées.
Deuxièmes victimes, les néo salariés avec des carrières "hachées". Le calcul des 25 meilleurs années pour obtenir une retraite résumant toute cette affaire cynique.
Les déclarations d'Amélie de Montchalin ( dont au passage sa déclaration d'intérêts n'est pas disponible sur le site de la HATVP mais visiblement cela ne choque personne, ni dans l'opposition ni sur Mediapart) sur la suppression des 10% forfaitaires pour la déclaration des pensions puis la suspension de cette décision jusqu'en 2026 démontrent si besoin en était la volonté du pouvoir d'abaisser le niveau des pensions en France.
L'abrogation de la réforme des retraites passe par l'abrogation de la réforme Touraine.
Le PS n'en veut pas. La CFDT n'ont plus...ni le patronat ni Macron ni Bayrou.
Ils ne bougeront sur rien. Il n'y a pire sourd que celui (ou celle) qui ne veut pas entendre. Et ici en l’occurrence, il n'y a pire analphabètes que ceux ou celles qui ne veulent pas lire.
La France s'aligne sur les recommandations de la Commission Européenne (énième fois que je cite ce document) parues dans le livre Vert sur le Vieillissement. Il y est clairement indiqué que la Commission vise à "une Harmonisation" de l'âge de départ à 70 ans. Vous avez bien lu, 70 ans.
Seule une harmonisation sociale par le haut (un abaissement généralisé de l'age de départ à 60 ans dans l'U.E) ou, selon, une souveraineté sociale qui puisse garantir la sanctuarisation du modèle social français (pour ce qu'il en reste) peut "sauver" le salarié (soldat) français (Ryan)...
J'invite les lecteurs du Club à lire ou relire mes précédents billets pour prolonger celui-ci.
Au passage, et pour faire écho au billet d'Yves Faucoup paru récemment, il existe déjà une système cumulatif de pensions et d'indemnités.
Il suffit de demander à Bardella : tout mandat électif régional (même un seul) autorise une activité professionnelle ou un autre mandat (même partiel) permettant ainsi de bénéficier d'une pension de retraite à l'age requis. Même un "emploi" d'attaché d'élu parlementaire ou de Conseil Général (ce qui est son cas), ou de Parlementaire européen (encore son cas) permet cette pirouette qui est dérogatoire au droit national par convention avec la Commission européenne.
Ce conclave (ou cette farce) n'a même pas évoqué la caisse de retraite des Sénateurs, une honte institutionnelle et démocratique.
Soyons encore plus claire : ce que veut tout pouvoir, c'est diminuer le montant des pensions (grâce au recours du temps partiel notamment), reculer l'age de départ et par la grâce de la destruction de notre système de santé faire en sorte que les futurs retraités ne touche pas grand chose et pas longtemps...
Bayrou, le chanoine de Betharram, est désormais sur la sellette : dès Septembre et les 40 Milliards d'économie, non seulement il sera à la merci d'une motion de censure mais son compagnon de route, le chanoine de Latran (Macron) suivra le même chemin. Il sera surtout à la merci du RN en embuscade comme toujours.