Il fut une époque où l'humanité considérait l'évolution matérielle et technologique comme la conséquence d'une réflexion puis d'une amélioration naturelle des conditions de vie du corps social dans son ensemble comme celui de l'individu au sens noble du terme, une évidence qui est la corollaire de tout questionnement.
En somme l’inéducable recherche du bien-être collectif (et individuel) pour un avenir meilleur.
Que les plus faibles puissent voir une main se tendre vers eux (en omettant l'indigence des services de santé de ce pays où l'urgence est la sœur jumelle de la limace).
Que les plus vieux puissent jouir d'une retraite méritée et sans culpabilité (voir la stigmatisation dont font l'objet les régimes spéciaux à chaque réforme).
Que les plus jeunes espèrent en un futur jouissif aux perspectives stimulantes et dans lesquelles la quête des connaissances soit l'outil d'une société meilleur (voir les interviews où l'on doit supporter des témoignages affligeant de "jeunes" tous prompts à accepter cette réforme, le doigt sur la couture du pantalon ce qui parfaitement faux).
En un mot : solidarité
Le macronisme, l'Europe, les GAFAM et leur thuriféraires sociaux-démocrates ou libéraux ont peu de choses à voir avec une philosophie héritière des sans-culottes, des communards ou des anarchistes (et leur héritier, les anarcho-syndicalistes) voir du marxisme originel.
Car la Solidarité des hommes est la négation du consumérisme, de la prévarication, de l'autocratie, de la dictature (du prolétariat ou non) ou de la cleptocratie et bien sûr du libéralisme.
La Commission Européenne et les chefs de gouvernements qui en ont décidé la composition et son mode de fonctionnement antidémocratique n'en demeure pas moins les quo-responsables de ce délitement général.
Une réforme, c'est quoi ?
Définition du Larousse : "Changement de caractère profond, radical apporté à quelque chose, en particulier à une institution, et visant à améliorer son fonctionnement : Réforme de l'enseignement".
Deux mots importants : Changement (pour qui, pour quoi ?) et améliorer (en faveur de qui et de quoi ?).
Partant de là il est important de connaître l'existence d'un texte publié en janvier 2021 par la Commission Européenne.
livre vert vieillissementIl y est clairement indiqué à la faveur d'un long préambules sur l'harmonisation des régimes de retraite des états membres que ceux-ci doivent progressivement s'aligner sur un âge moyen de...70 ans (page 16 dudit document).
L'Europe Ultralibérale (les mêmes initiales mais inversées de son acronyme francophone !) n'est pas en reste par rapport au reste du monde, Russie y compris où Poutine préfère envoyer tout une jeunesse à la boucherie que de garantir un départ en retraite et des pensions plus ou moins digne aux retraités Russes. En finissant une guerre on préfère alimenter des armuriers et des assassins que de garantir l’État Social.
Les réformes des retraites successives (en France) n'ont pas toute pour origine un alignement sur d'autres régimes moins disant (mais quand même, c'est mieux). Elles ont pour pour point commun une volonté de payer moins de pensions (en niveau) à moins de pensionnés (en nombre) en altérant durablement les conditions d'obtention de celles-ci. Pour faire plus simple, partez en retraite après 65 ans, ayez des carrières fractionnées (pour un meilleur nivellement vers le bas du taux de remplacement) et ne vivez pas trop longtemps.
Ce billet est un rappel d'autres billets publiés sur ce même thème... mais n'ayant donné lieu à aucun commentaire. Mon égo n'ayant pas été durablement affecté, j'ai repris mon bâton de pèlerin.