Lorsque Macron prit la décision funeste (pour lui) de dissoudre l'assemblée nationale, il fit comme le Lion de la fable : il convoqua des médecins pour soigner son mal.
Après moult tergiversations, allées et venues au Palais pour convaincre le seigneur du château de la meilleur recette, le loup flagorneur et veule choisit celle qui consistait à médire du plus intelligent d'entre eux (le renard).
Celui-ci, finalement ramené manu-militari au Palais, convainc le roi que son concurrent (le loup) fut le plus stupide des deux.
Aussitôt dit, aussitôt fait, la recette de maître Goupil fut préférée par le prince : dépecer le loup pour en faire une décoction salutaire (je résume).
Nonobstant cette petite aparté sur la vanité, il convient d'ajouter à cette fable, Elon Musk.
Nous faisons l'expérience depuis quelques mois, d'une véritable révolution réactionnaire depuis Javier Mileï, jusqu'à Donald Trump, en passant par Poutine (le plus doué et le plus ancien de la classe) et maintenant les droites réactionnaires européennes qui instrumentalisent les mutations de la société en les brandissant comme des calamités.
Elon Musk vient couronner cette agora de la peur et de la violence d’État en choisissant délibérément de soutenir une orientation politique basée sur la désinformation, la prise du pouvoir par la peur, l'intimidation. La séquence qui a consisté à encourager les citoyens à quitter le réseau "X" symbolise d'une certaine façon notre incapacité à développer une nouvelle société. En somme, nous sommes sur une ligne de défense sans saisir qu'il n'y a pas de changement d'initiative. Celle-ci provient exclusivement de ce cartel de voyous. Macron glisse sans coup férir dans ce cartel.
L'Europe d'Ursula van der Leyen chevauche allègrement le cheval de l'ordo libéralisme qui détruit tous les jours les dernières traces d'un monde plus égalitaire. Elle est le soutier de l'extrême droite.
Musk vient de démontrer que ce monde est incapable de sortir de son confort. Et qu'il en détient les clés.
"Il faut cesser une fois pour toutes d'écouter aux portes de ces toilettes mondiales, sales et surpeuplées que sont les médias sociaux". Naomi Klein.
Les bassesses de Bayrou -après celles de Barnier- la fébrilité de certains à gauche qui se font l'instrument de cette peur ("un pays sans gouvernement", "proche du collapsus" entre autres billevesées) devraient au contraire provoquer un sursaut de colère, un motif légitime pour relever la tête et en finir avec ce monde.