À quelques jours d'une motion de censure, au moment où les ombres brunes d'un passé qu'on croyait disparu se rapprochent des portes du pouvoir, la situation tragique de la gauche démontre son impréparation face à cette menace.
La date du 10 septembre annoncée comme LE rendez-vous de la rentrée sociale, sera-t-il le point d'orgue d'une volonté de changement voulue par les citoyens ? Nul ne sait ses implications quant aux conséquences qui vont décider du sort d'un gouvernement sans légitimité, d'une Présidence sans volonté et d'une gauche sans ossature.
Les uns craignent l'instrumentalisation d'un mouvement de masse par l'extrême droite quand d'autres trépignent à l'idée de s'en servir comme levier pour débuter une grève générale.
Ni l'extrême droite, ni la gauche ne détiennent les clés de cette contestation : si raz de marée il y a, il peut emporter sur son passage les restes d'un "système" en voie de décomposition incapable de comprendre la détresse d'un peuple.
Deux personnages ont inspiré ce billet : François ROUAN et Louis-Eugène FAUCHER.
Le premier Chrétien, membre des milices du POUM pendant la guerre d'Espagne et Résistant, le second Conseiller militaire de l'Armée Tchécoslovaque depuis 1919 et lui aussi résistant arrêté par la Gestapo et déporté (il en reviendra à près de 70 ans).
Les doutes et la fébrilité guident notre personnel politique. La promptitude à préserver pour les uns leur mandat politique et pour les autres à "exister" au sein et grâce aux institutions de la Ve République par ennui et par paresse nous font craindre les pires erreurs politiques à venir.
L'Histoire contemporaine est jonchée de cadavres de femmes et d'hommes prêts à désobéir et à suivre leur conscience d'où le titre de ce billet.
D'autres ont survécu en dépit des tentatives vaines de les faire taire afin de ne pas gâcher l'image d'une France perpétuelle et donneuse de leçon.
Il est temps d'en finir à l'heure où ce pays crache littéralement sur celles et ceux encore vivants qui coute que coute révèlent les ignominies du passé colonial de ce pays.
Cette désertion morale et cette trahison philosophique nous rendront comptables envers nos enfants de leurs vies futures.
L'inspiration est désormais dans notre présent. À nous et à cette jeunesse de défier ce qu'on nomme la fatalité.
https://www.etudesheraultaises.fr/publi/francois-rouan-dit-montaigne-1914-1992/