La France, une exception européenne ? C'est le titre de la une de Médiapart. Et plus loin il y est question (dans cet article) "d'éviter un blocage".
Pourquoi dès lors limiter notre regard ethnocentré à l'Europe ? Et pourquoi même tenter de trouver une clé sinon une solution "ailleurs" dans le monde ? Justement, à partir du moment où le droit de vote est institué dans un pays, la tentation d'échapper à ses résultats et donc aux conclusions qu'un responsable politique doit en tirer, est grande.
Et finalement, quelle notion se cache derrière le vocable "blocage" ? Rien. Il n'y a pas de blocage sinon celui voulu par ceux qui nous dirigent.
Comme je l'ai déjà précisé dans plusieurs commentaires et billets, seule la rue va désormais déterminer la suite des évènements. Les 48 Millions d'inscrits sur les listes électorales ne valent rien aujourd'hui dans la balance institutionnelle. Celle-ci est démonétisée depuis longtemps.
L'Histoire de France comme l'Histoire de tout pays constitué en Europe ou ailleurs dans le Monde qui existe en tant que Nation depuis plusieurs siècles, prouve la vanité et la futilité de l'action des Hommes d’État à vouloir nier le peuple et la marche du temps. Macron n'est rien et il disparaîtra de notre Horizon et surtout celui de nos enfants. À l'instar d'un Sarkozy, d'un Hollande, d'un Giscard ou d'un Pompidou, il ne fera l'objet que de quelques lignes dans les livres d'Histoire.
Le problème vient de notre acharnement et de notre obstination à vouloir trouver dans la Ve République la solution de tous nos maux.
Je suis farouchement opposé à ce cinquième opus conçu pour un De Gaule ou un Mitterrand. Il est temps de passer au vestiaire et de changer nos vieux oripeaux.
Mais aujourd'hui, nous devons également combattre la manière de se comporter en politique et de hisser le niveau un peu plus haut.
La Gauche a perdu sa boussole et conçoit l'exercice du pouvoir comme une fin en soi tant est si bien qu'elle en oublie l'abime qui s'est ouvert sous ses pieds. Lucie Castets doit regarder en face le peuple et s'affranchir des repères éculés qui lui sont imposés par la doxa dominante, c'est à dire le respect des résultats qui ont abouti à la tripartition du pays.
Ni Mélenchon, ni personne au sein du NFP n'a les clés de ce blocage.
Le peuple de 2024 serai voué à obéir à des injonctions ou des mantras. Nous n'en sommes plus là. Macron permet paradoxalement cette prise de conscience car il nuit à la respiration naturelle du peuple dans un univers apaisé où le choix politique doit s'exercer de bas en haut. C'est aussi une victoire posthume (?) du message Anarchiste. La VIe République naissante (car elle se construit sous nos yeux) va balayer ce monde vieux, poussiéreux et obsolète. Elle ne sera plus seulement une forme d'organisation dans laquelle les détenteurs du pouvoir l'exercent en vertu d'un mandat conféré par le corps social mais une forme hybride où le citoyen sera présent partout où l'exige la prise de décision dans une structure horizontale. De cette façon pour assurer la pérennité cette future forme de gouvernement du peuple, la notion même de barrage, de front n'aura plus de sens. L'assurance de vivre sans la menace d'un RN quelconque ou d'un Macron fossoyeur de la démocratie empêchera l'émergence de ces deux formes et ils disparaîtront car nous ferons en sorte que ces deux engeances ne soit plus dans la possibilité de faire peser sur le fonctionnement d'un pays leur menace de coup d'état de facto.
Car c'est qu'il se passe ou se passera : ou ces derniers remportent la mise dans les jours et les mois à venir et noue en aurons finis pour longtemps de nos rêves de fraternité ou nous descendons dans la rue maintenant et nous mettons fin à cette mascarade.