Marco (Brando Pacitto), jeune italien de dix-huit ans vivant à Rome décide de partir à San Francisco après sa Maturità (équivalent italien du Bac) pour les vacances d’été, il compte rejoindre son ami Vulcano (Guglielmo Poggi) qui est à Palo Alto. Cependant, son plan de départ ne se passe pas comme prévu, il se retrouve à devoir faire ce voyage avec Maria (Matilda Lutz), la sainte-nitouche autoritaire de son lycée. À leur arrivée à San Francisco, les deux adolescents sont hébergés par des amis de Volcano, Matt (Taylor Frey) et Paul (Joseph Haro), un couple gay.
Summertime (L’estate addosso) reprend le classique du voyage initiatique adolescent, celui qui permet de s’émanciper et de se trouver… Certes, certains clichés sont présents dans le film, mais ils sont habilement utilisés afin de montrer les croyances de ces jeunes gens, leurs impressions et sensations à cet instant qui est éphémère.
Il faut saluer les très bonnes performances des acteurs qui parviennent à transporter dans le voyage, les moments d’évasion, les incertitudes, les émotions et les relations des personnages qu’ils incarnent.

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Comme dans beaucoup de teen movie traitant d’un parcours ou voyage initiatique, les personnages tentent de s’affranchir de leur environnement quotidien dans lequel ils ne sentent pas à leur place. La beauté du film réside dans le fait qu’il arrive à capturer des moments précis, une parenthèse d’insouciance avant de devoir prendre des décisions qui seront déterminantes pour leurs vies futures, il montre des personnages humains qui souhaitent trouver un sens à leur vie malgré leurs doutes, ce qui donne un charme à certaines situations qui pourraient paraître trop niaises et mielleuses dans un autre contexte. Le film offre un point de vue perspicace et pertinent sur les rapports humains, malgré son idéalisme apparent.
Summertime rappelle qu’une expérience ou une relation, pour plus idylliques qu’elles puissent paraître à l’instant présent, peuvent aussi être très éphémères et que, parfois, le seul lien qui reste est un souvenir marquant.
Erica Farges