Le PCF est avec le PS, le grand perdant de ces élections. Aubagne, Bobigny, Bagnolet, Saint-Ouen, Villejuif, Brignoles passent à droite. Tristessses et colères. Le PCF a abandonné le Front de Gauche, renié les fondamentaux du Front de Gauche (l'autonomie) par pur calcul électoraliste. Mauvais calcul. Le PC sombre avec le PS et perd sur toute la ligne. Entre l'honneur et les "places", ils ont choisi les places et ils ont perdu les deux. Le Front de Gauche (1ère version) est mort. Et c'est peut-être tant mieux. Le PG et Mélenchon devront reconstruire tout ça autrement et avec d'autres.
Une consolation tout de même pour Pïerre Laurent et sa clique : le sourire soulagé et béat de Ian Brossat* s'affichant aux côtés d'Anne Hidalgo. Lui au moins, avait "sauvé sa place!" Brossat qui, six jours plus tôt, dans un placard à balai, avait sommé le PG parisien d'abjurer ses convictions et de reconnaitre qu'il avait "choisi la mauvaise stratégie"(sic). Oui, ce Brossat-là souriait et j'ai vu dans ce sourire toute l'obscénité de la trahison victorieuse. Le sourire d'un "triomphe" qui masque la débâcle. Un sourire d'épitaphe.
Tristesse pour les militants communistes. Exit le PCF. Vive Grenoble ! En route pour la troisième gauche !
* Porte-parole PCF de la liste Hidalgo à Paris