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Billet de blog 13 février 2021

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La Fabrique des Shitholes

Comment on fabrique un shithole ? En lisant ce récit, souvenez-vous que les mots qui ne peuvent pas être repris par l'imposture, parce que trop brulants de dignité et de vérité, sont ceux qui contiennent la PoÉthique du changement véritable.

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Illustration 1
Fabrique des shitholes © Erno Renoncourt

En déclarant qu’il faut aller aux élections, l’ONU, Les Agences Internationales et la Communauté internationale consacrent comme une performance positive le bilan de défaillance d'Haïti dont le mérite leur revient. Car, au fond, ce bilan acté et consacré par une corruption et une criminalité en hausse et la performance de la bonne gouvernance en déclin, est le leur. Ce sont ces mêmes agences et cette même communauté internationale qui renforcent les institutions haïtiennes et l'État de droit depuis plus 34 ans. Elles ne sauraient le désavouer. D'ailleurs, il faut que la défaillance soit pour que l'assistance vienne.

Un constat qui confirme ce que je disais récemment : les grandes nations démocratiques et cultivées de l'Occident ne peuvent promouvoir au SUD que l'indigence qui leur est profitable. Elles n'ont pas la plus petite once d'éthique pour assumer responsablement leurs échecs et encore moins devant un peuple à majorité noire et pauvre. Et cela, alors même qu'elles s'érigent en donneuses de leçon démocratique, proclamant, dans tous leurs manuels de bonne gouvernance, qu'il faut sanctionner le crime pour que l'impunité ne s'installe point comme valeur promue.

Qu’on se garde de penser que c’est au niveau politique uniquement que ce bilan défaillant est au service de l’assistance technique. C’est le même échec dans tous les domaines : éducation, économie, santé, sécurité sociale, culture.

Toute la question est de savoir si les organisations haïtiennes et les universitaires et professionnels haïtiens qui collaborent sur ces différents projets avec l’Internationale vont continuer à travailler silencieusement au bénéfice de leurs petites subventions tout en continuant à dénoncer le mépris international envers Haïti ?  Pourtant en 2004, il eut fallu qu’un chat fut tué par un rat pour que le scandale de la dictature retentisse dans tout l’univers médiatique, artistique, intellectuel et académique haïtien. Un réseau d'enfumage si vilement complaisant aujourd'hui envers la résurgence de la dictature depuis ces 10 dernières années.

L'imposture dans la peau !

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