Résonances PoÉthiques pour éclairer les fractales d’indigence

Dans mon plus récent texte, j’ai mentionné les passeurs de dignité qui, dans le débordement de leur engagement pour l’éthique et l’intelligence, n’ont pas cessé de m’encourager dans mon intranquille provocation. Certains m’envoient des liens pour m’orienter vers des pistes méthodologiques qui bandent davantage mes intuitions pour porter son chant intranquille. Chant d’un testament dénudé qui nargue l’opulence des insignifiants.  Dommage que par insignifiance, très peu, en Haïti, comprennent que derrière mon obsession à géométriser les structures pour contester la théorie des institutions et faire apparaitre les motifs d'une régularité en termes de processus et de données expliquant la dépendance, il y a un potentiel quantique pour approprier la complexité du réel. Dommage que le pays ne dispose pas d’un secteur d’affaires humanisé et sensibilisé aux valeurs de l’intelligence, que d’idées TIPÉDANTES auraient pu germer, fleurir pour embellir le shithole sans que ce soit toujours le blanc qui décide qui doit être célébré.

Résonances PoÉthiques

En 2021 j’ai proposé une offre de formation en géométrie des données pour aider les organisations haïtiennes à structurer l’écosystème de leurs données d’activités. Parallèlement, j’avais soumis à des personnes influentes au sein des institutions de la société civile (Université, médias, réseaux culturels, partis politiques) un document pour un PAHCTE Éthique qui prônait de promouvoir apprentissage harmonisé pour la culture de la transparence et de l’engagement. Il y aura bientôt un an. Aucun n’a encore réagi. Peut-être qu’ils lisent en mode cerveau lent. Car même en cas de désaccord avec la proposition, la politesse leur imposait de répondre.  Peut-être qu’il y d’autres raisons que l’imposture empêche de révéler. Quoi qu’il en soit, le marronnage a encore triomphé. Toutefois, un brillant médecin qui dirige une organisation financée par le fonds mondial avait réagi de la façon suivante à une proposition de formation que je lui avais faite pour son staff analytique. Ayant découvert, au cours d’une consultation, les lacunes immenses du système d’information de son organisation et son incapacité à piloter de manière intelligente ses activités, je lui avais proposé, à défaut de restructuration profonde, de mettre en place des formations orientées vers la géométrie des données et des processus pour ses cadres analytiques. Il m’avait souri et répondu que son staff n’avait pas le niveau pour ce que je proposais.

Entre les lignes de ce message, il y a un vibrant éloge de la corruption. En sourdine, cet universitaire avait endossé son costume de Ti Malice pour m’enfumer comme un Bouqui. Mais au fond, j’avais décodé son message : Pourquoi m’embêter à donner de l’intelligence aux insignifiants de mon organisation qui assurent le succès de mon management ? On ne change pas un staff qui permet à la corruption de triompher.  Depuis 2015, je ne cesse de proposer à des universités, à des acteurs socio-professionnels des idées de formation à l’intelligence éthique pour intégrer des modules contextuels dans l’offre de formation de nos universités, de nos centres de formation afin de préparer nos futurs décideurs à mieux répondre aux problématiques nationales de corruption, certains m’avaient répondu qu’ils travaillaient sur des projets d’intelligence artificielle et qu’ils ne voyaient pas comment on pouvait fusionner dans une formation géométrie, processus et données de pilotage. Un directeur d’une agence nationale de lutte contre la corruption m’avait dit qu’il n’avait pas autorisation des agences internationales avec lesquelles il travaillait de prendre de telles initiatives.

L'hypothèse est pourtant intelligible pour qui n'est pas insignifiant : Si la nature est écrite en langage mathématique, le réel ne peut être qu'un théâtre quantique offrant des états géométriques de ses différentes perspectives de dépendance ou d’indépendance : régression, stagnation, évolution. Tout est question du nombre de degré de libertés des articulations. Un trèfle à 3 feuilles peut représenter un entrelacement de trois entités qui bloquent le passage de la lumière. Une fougère (fractale de Barnsley) peut correspondre à un prisme triangulaire reflétant le spectre de l’enfumage. Et coïncidemment, les structures que nous avons dessinées pour représenter le triptyque de l'indigence et le prisme de l‘errance du collectif haïtien s’apparentent à ces structures.

Il y a longtemps que la notion de symétrie est intimement liée à l'esthétique. Dans une large mesure, la démarche scientifique qui tend à traquer les régularités de la nature, à les classer, à les combiner, puis à fondre la multiplicité des phénomènes en une unité toujours plus étroitement circonscrite, peut se comprendre comme une recherche et une exploitation systématique des symétries.

Fractales esthétiques

Admirez l'élégante reliance des symétries entre le trèfle à 3 feuilles et notre représentation du triptyque de l'indigence. Hasard, dites-vous ! Et bien prenez notre représentation des turbulences qui ont traversé Haïti depuis le début du XXI ème siècle, n'est-ce pas la réplique des motifs d’une fractale ? Prenez le cycle de l‘urgence qui verrouille la vie, n’est-ce pas la structure des nœuds de la théorie des cordes ? Un parfait cycle chaotique d'états quantiques alternant turbulences sismiques, cycloniques, politiques et économiques et verrouillant la vie dans une impuissance agonisante.

Coïncidence, dites-vous ! Ah, je vous connais, depuis la nuit des temps vous rejouez cette astuce : vous ébruitez nos échecs, vous murmurez nos progrès en les faisant passer pour des aigreurs contre vos réussites, au demeurant combien précaires, mais vous taisez toujours nos succès ! Alors, puisque cela continuera et que vous ne croyez que ce qui vient des rêves blancs d’ailleurs, alors je vous mets ce lien pour vous permettre de savourer ce que révèlent les travaux du récipiendaire de la médaille #Fields 2022. Pour ce poète ‘‘raté’’ devenu mathématicien, il existe des structures appelées #matroïdes qui peuvent représenter le réel en assurant une unification apparemment disparate de la géométrie et de la combinatoire. Selon lui, les structures géométriques appelées matroïdes sont des objets abstraits qui permettent de représenter des notions telles que la dépendance et l'indépendance dans toutes sortes de contextes différents - des graphes aux espaces vectoriels en passant par les champs algébriques jusqu'au réel de notre quotidien qui n'est qu'un théâtre quantique.

Doutez-vous encore de l'insignifiance des diplômés haïtiens qui ne peuvent saisir la pertinence de mes provocations fractalement TIPÉDANTEs ? (le lien est ici :  https://www.quantamagazine.org/june-huh-high-school-dropout-wins-the-fields-medal-20220705/

Bingo ! Souvenez-vous ! L'expertise TIPÉDANTE,! Les technologies de l'intelligence et la prospective éthique au service de la décision par apprentissage neuro turbulent et engageant qui mobilisent la géométrie des processus et des données pour dimensionner les interfaces organisationnelles. Ça vous parle pourtant, car c’est assez récent. Pourtant, si vous allez sur le Nouvelliste, vous retrouverez un texte de 2005 ( Des eaux qui nous inondent au hasard qui nous sonde) dans lequel je faisais la promotion d'un projet proposé à des directeurs d'écoles en #Haïti : créer un pôle d'enseignement pour simuler la résolution des problèmes en reliant les mathématiques, l'informatique et la statistique. Hélas, les illustres insignifiants, tous diplômés confondus, chercheurs, sociologues, économistes analystes, toutologues, n'avaient pas compris.

   Seul un petit nombre, ne dépassant les doigts d’une main, a été interpellé par ce message. Grace à ce petit groupe de passeurs, qui se relaient, je ne cesse de rire de l’insignifiance de ceux qui m’envoient relire Marx, alors qu’ils n’ont pas encore compris que les théories sociales et économiques, aussi scientifiques qu’elles soient, évoluent avec les progrès techniques ou technologiques de leur temps. Toute vérité scientifique est une erreur rectifiée et se destine à devenir l’erreur de demain pour permettre la spiritualisation de la pensée dans un repentir éthique.

           Einstein disait, "La créativité, c'est l'intelligence qui s'amuse".  Alors, savourez ce trait d'amusement que je dédie aux non insignifiants pour montrer que l’aigreur se module chez nos dans le shithole en éloquence des mots et résonances géométriques. ET c’est en plus gratuit.

Dans les turbulences programmées ou exploitées pour défaillir mon collectif,

 se déploient en fractales régulières les formes #quantiques du chaos,

 Élégamment symétriques, elles dévoilent les tresses des nœuds de l'invariance,

 Qui font croitre l’indigence comme un trèfle

 Pour structurer le prisme stratégique de l’errance des succès précaires.

Ah, Si Haïti n'avait pas des ‘‘élites’’ profondément médiocres, crapules et corrompues, que d'idées TIPÉDANTES auraient pu germer, fleurir pour faire croitre une écologie d'intelligence dans le shithole.