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Billet de blog 24 mars 2022

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Une analyse prémonitoire datant de 2016

Je vous invite à relire la pertinente acuité prédictive d'une analyse faite en octobre 2016 sur l'écosystème haïtien pour montrer combien les cycles de turbulence climatique s'enchevêtrent dans les cycles de turbulence politique pour murer le destin de tout un peuple dans l'indigence.

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Illustration 1
Haïti sous l'emprise de la mafia onusienne © Erno Renoncourt

Pendant que certains esprits lents, inconscients ou insignifiants découvrent la structure de l’indigence et font semblant de s’indigner, tout en continuant de se vautrer dans les basses eaux culturelles qui, à marée basse, structurent l’indigence,  je me permets de partager cette analyse  prospective que j'avais faite en octobre 2016, juste après le cyclone Matthew.  L'objectif pour moi à l'époque, comme toujours, était de partir de quelques signaux faibles pour alerter sur le drame humain qui couvait comme une déchéance sur Haïti dans le cycle des turbulences climatiques.

Notez qu'il n’y avait pas encore de mouvement PetroChallenge, et peu de médias avaient ébruité ce message. Car, en Haïti, si vous n'êtes pas du réseau qui est financé par le blanc ou par les mafieux locaux du secteur privé, vos idées ont beau être pertinentes, elles ne seront jamais relayées. Si quelques médias le font, c'est souvent pour d'autres raisons que la promotion de l'intelligence. Pour cause, en Haïti, peu de gens se donnent la peine de comprendre la portée anticipative des réflexions qui captent les signaux faibles du contexte pour prédire les catastrophes à venir. Combien de fois me suis-je fait abimer par des influents militants des réseaux socio professionnels marxisants qui méconnaissent le rôle de anticipation et de l’imagination dans la prise de décision. Leur savoir livresque ne se contente que de reprendre ce qui vient en haut lieu académique certifié par le blanc. Jamais, ils ne font l'effort de mettre en contexte le savoir des livres pour se projeter dans le futur de leur écosystème. Et chaque fois que j'essaie de le faire, ils me font passer pour quelqu'un qui a envie de briller. Comme s'il y avait un mal à briller dans un écosystème obscurci pour porter la lumière vers ceux et celles qui agonisent dans le noir.

Pour revenir à ce texte de 2016, j'écrivais justement dans un article qui était repris par le site Elsie le Monde du Sud  et dont voici le lien que

« Tous les signaux et les motifs, provenant du modèle de données qui structure notre écosystème, laissent croire que la prochaine turbulence est là en train de se couver et de prendre forme. Elle se profile derrière les évènements d’apparence banale ou portés par des contingences naturelles. Ainsi, Haïti semble être traversé par un cycle de turbulences porteuses de déchéance. C’est le modèle d’affaires qui structure cet écosystème où des prédateurs en mission ou en transit s’acharnent à structurer l’indigence à travers l’assistance humanitaire. Mais ce modèle ne serait pas viable si tous, autant que nous sommes, nous ne participions pas à sa croissance. »

Alors que je m'efforçais de montrer le lien structurant entre les cycles de catastrophes naturelles et les cycles de déchéance qui conditionnement l'invariante défaillance d'Haïti, très peu de gens s’intéressaient à ces analyses. Juste pour rappeler que les idées intelligentes ne sont pas celles qui sont médiatisées en Haïti. Ici on ne médiatise que ce qui est subventionné. De fait, cette analyse lucide, anticipative de 2016, n’a pas été interprétée par les acteurs médiatiques, politiques et académiques pour en tirer les leçons. Pourtant, il a fallu en 2018, 2 ans plus tard, qu’un citoyen ayant les bonnes accointances diplomatiques et médiatiques, entouré des mêmes arnaqueurs qui se présentaient en 2011 comme Grands Supporteurs du PHTK , inscrive sur une pantecarte : Kot Kob Petwo karibe a ? pour que les médias en fassent une révolution des idées. Que dis-je, une révolution culturelle ! Nous avons des idées, plus besoin de leaders lancait -on dans le feu de ces fulgurances diplomatiquement allumées et entretenues. Et comme tout bon relayeur des idées du système dominant, Mediapart aussi donnait écho de ce mouvement comme celui qui voulait réinventer Haïti. Ainsi sous la plume de l'influent François Bonnet, on lisait :ces activistes qui veulent réinventer Haïti

Mais au risque d’emmerder les indigents doctorés, j’aimerais savoir où sont ces idées aujourd’hui dans cette nuit de déchéance ? Où sont ces médias qui ne juraient que par PetroChallenge et qui sont toujours prêts à célébrer la moindre insignifiance portée par le blanc comme une innovation ? N’est-ce pas dans l’obscurité que la lumière doit briller ?  Il va sans dire que cette lumière a tout l'air d’un perpétuel enfumage mis en avant comme contre feux, vu que les feux étincelants qui ont annoncé Petrochallenge en 2018 ont tous convergé en 2021, depuis la prise du pouvoirs des gangs en Haïti, vers le CUL (te) de Freda, pardon vers la promotion du culturel symbolisé par le triomphe mondial du film de Jessica Généus qui étrangement fut aussi une grande activiste de PetroChallenge. Coïncidence hasardeuse ou signes concordants ?

Tant pis que l'on me prenne encore et toujours pour un frustré, et comme un emmerdeur, à l’ego surdimensionné, devant la bêtise triomphante et la pensée stagnante en Haïti, je viens vous reproposer la lecture  de l’une des nombreuses perles analytiques que j’ai produites pour enlever Haïti des abysses où la plongent les insignifiances éditoriales de nos illustres intellectuels, académiciens et autres lettrés de redevance. J'apporte ainsi ma petite pâleur pour entrer, comme le disait René Despestre, Haïti dans le débat de la mondialité en reliant contextuellement l'indigence locale à une indigence globale.

De 2005 à 2021, je peux extraire, dans mes tribunes publiées, des dizaines d’analyse prospective de ce genre  qui sont occultées, ignorées comme preuve de la médiocrité médiatique, culturelle et académique qui donne à ce pays sa senteur shitholique. Non , le problème haïtien n’est pas politique, il est avant tout le reflet d’une déficience cognitive, éthique et humaine. Pour preuve, il suffit de voir qu'au moment où des voix s'élèvent pour demander de traduire en justice les arnaqueurs d'un projet éducatif dénommé PSUGO ,qui fut une grande œuvre de corruption, le blanc apporte son soutien aux mêmes responsables épinglés pour une nouvelle imposture dans l'éducation. Une manière de confirmer ce que nous disons à travers l'axiomatique de l'indigence : les réseaux culturels, académiques, socioprofessionnels qui réussissent en Haïti dans l'ombre du blanc sont des adjuvants pour que la défaillance soit le climat performant qui entretient la dépendance vis-à vis d'une assistance plus totalitaire qu'humanitaire.

En vous invitant à relire cette analyse datée de 5 ans qui anticipait l'impuissance collective haïtienne actuelle, je vous promets de revenir très vite avec un article sur l'improbable capacité des acteurs étatiques haïtiens à générer des données utiles et utilisables pour la prise de décision en éducation.

En attendant cette rétrospective vous est servie pour faire écho à la réflexion de Noam Chomsky qui propose de changer les médias pour changer le monde

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