
Agrandissement : Illustration 1

Dans le jaunissement de ses feuilles,
L’automne meurt lentement et tranquillement,
Au loin, les oreilles affutées prétendent
entendre rugir, dans le silence frémissant,
les premières vagues de froid venues de l’Oural.
Les arbres, verdoyants tout l’été,
laissent tomber leurs premières feuilles mourantes,
en certaines contrées d'avant-garde frileuses,
Sur Varsovie, tombent déjà les premiers flocons.
Dans les chaumières, en Bavière, on garde espoir
Que le soleil sera au rendez-vous du printemps.
Mais l'hiver sera rude et long, entre temps,
Abondant même, disent les mauvaises langues (russes)
Les Français ne craignent rien, ils ont Jupiter
qui fera fondre la neige comme beurre au soleil.
En mettre plein la vue à tous,
C’est son projet.
Pourtant, du fleuve de la Volga à la Seine
Il n'y aura que le crépuscule et la neige abondante
Glacial terrain de chasse rêvé pour le loup des steppes.
Mais gare aux pièges ‘‘raisonnants’’ de l'histoire :
les hivers se suivent, mais ne se ressemblent en rien
Pas plus que celui de 2022 ne ressemblera
à ceux de 1812 et de 1942.
Mais comme par hasard, l’imposture Occidentale est en avance
Politiques, Médias et Experts font dire leurs vœux aux autres :
L'heure n'est pas à la guerre ! Et que les méchants militarisent leur gaz
Ils oublient déjà qu’ils ont pourtant médiatisé la guerre
armé les sanctions tout l’été et à sens unique.
Heureusement, leur humaine médiocrité ne trompe plus personne
car terrifiant, l'hiver, à blancheur vive, vient,
annonçant de la neige dans le gaz manquant
Ceux qui avaient chaussé leurs œillères
Découvrent maintenant l’hécatombe à portée de froid et d’ogives nucléaires
Le marcheur blanc a levé son armée pour l’hiver qui rugit
Sachant que les morsures de L’hiver sont impitoyables sans le gaz de l’Oural
De mon shithole haïtien, terme inventé par l’Occident,
là où on ne connait que la saison des effondrements provoqués :
de l'esclavage au paiement de la dette de l'indépendance
de l'occupation américaine aux Gangs de l'ONU,
je donne quand même rendez-vous au printemps à ceux et celles qui survivront
au feu de la guerre et à la neige de l’hiver
Ici, la déshumanisation est si séculairement présente
Que même la mort ne nous effraie plus.
A chacun ses effondrements !