Je m'étonne de n'avoir jamais entendu la proposition chez les politiques qui se plaignent de l'emprise des banques privées sur notre économie et notre politique.
Rappel des faits : en 1984, après le tournant de la "rigueur", sous gouvernement Fabius, il me semble, un dispositif est voté et appliqué, qui rend tout citoyen dépendant des pratiques léonines et spéculatives des banques, quel que soit le mode de vie qu'il voudrait choisir.
Impossible de toucher un salaire sans une banque. Encore moins des prestations sociales.
Impossible de toucher un chèque à vue, dispartion des chèques non-barrés : les banques commencent à spéculer sur les dates-valeurs, alors même que l'informatique valide les mouvements de numéraire dans la nuit, les banques prennent entre 2 et 5 jours pour spéculer en retenant la disposition des valeurs crédit, alors que les débits sont présentés immédiatement.
Explosion des frais bancaires, rétention, invention des produits bancaires de plus enplus complexes, fusion des banques avec les compagnies d'assurances, concentrations à l'international, sociétés-écrans.
On connaît la suite.
Personne ne renationalisera les Banques, même en rêve. pas même Marine Le Pen. Même la caisse des Dépôts et Consignations échappe de plus en plus dans la réalité au contrôle de l'executif.
Sachant cela, qu'est-ce qui empêcherait l'Etat de créer une organisme bancaire, jouant la concurrence, offrant au citoyen le service minimum que l'on peut attendre d'une banque :
-gérer des comptes courants et de l'épargne personnelle déjà garantie par l'Etat
-offrir de la souplesse et de la fluidité dans la disposition des fonds personnels, y compris les liquidités, avec l'efficacité et la sécurisation qu'apporte maintenant l'informatique
-garantir des fonds propres mutualisés la mettant à l'abri de la banqueroute
- garantir un service et un accès, avec surveillance mutualisée, à tous les exclus du système bancaire, dont le nombre augmente exponentiellement
Un tel établissement public aurait toutes les chances de drainer une clientèle énorme et confiante, telle qu'elle était encore à la fin des années 70.
Je serais curieux de savoir ce qu'en pensent les "économistes atterrés".