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Jean-Yves Bouchicot

Scénographe, Eclairagiste. Enseignant-chercheur, doctorant en architecture

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Billet de blog 23 août 2010

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Estrosi, les Maires et la décentralisation.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

A la suite des foucades du bouillant M. Estrosi, de nombreux internautes s'affrontent sur le statut et le rôle des Maires en France. La stratégie d'agression des lieutenants de M. Sarkozy risque en effet de se retourner contre lui, au moins en arithmétique électorale. Comme le fait remarquer J-D Reffait sur le Blog de Philippe Bilger, la plupart des administrés savent que leur Maire se préoccupe de sécurité, ne serait-ce que parce qu'il est responsable des ses décisions sur ses biens propres, au pénal. Qu'un panneau de basket tombe sur un enfant dans la cour de l'école, il peut y laisser sa maison et quelques mois de liberté.

Mais comme souvent, le Diable se niche dans les détails (et pas seulement fiscalement). A près les lois de décentralisation en cascade de ces dernières années, on assiste à un effet pervers : l'enflure du statut de Maire. Aujourd'hui, un Elu sait Tout, et décide de tout, souvent seul. De la programmation des spectacles, des expositions, de la couleur des maisons, des permis de construire, des programmes d'aménagement, de l'urbanisme, etc. Et en demandant de moins en moins l'avis des professionnels. Il n'est pas rare de voir un maire prendre, par exemple, un arrêté municipal pour interdire les capteurs photovoltaïques sur les toits, parce qu'il trouve ça "pas beau". Mais tout dépend si on considère les maires de grandes ou moyennes agglomérations ou le maire d'une petite commune rurale. Et là, le maire, premier magistrat de la commune, a qualité d'OPJ et autorité sur les gendarmes, donc, en pratique, sur le traitement des délits, du moins les moins graves. C'est là que l'arbitraire, le laxisme ou les petits arrangements avec certains délinquants électoralement "utiles" peuvent se produire. Et cela se produit. A droite comme à gauche. C'est tentant et presque personne n'y met le nez .Il y a des exemples. C'est peut-être en partie ce sentiment d'arbitraire ou de "protection" qui fait monter lentement mais régulièrement les scores du FN en milieu rural, notamment dans le sud de la France souvent géré localement par le PS. Quel est le poids électoral de la campagne, depuis que des néo-ruraux fuient les villes trop chères ? Bonne question . Non ?

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