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Billet de blog 20 janvier 2017

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Billet ouvert à Christophe Geugneau : Pierre Rabhi à Florange

Le discours sur l'enseignement professionnel prononcé par JLM hier soir à Florange ne peut pas être moins bien résumé que par la formule suivante de C. Geugneau : il a centré son discours sur l'éducation et surtout l'enseignement professionnel, seul à même selon lui de produire « la masse qualifiée » dont JLM aura besoin demain pour SA (c'est moi qui souligne) révolution citoyenne. Pourquoi ?

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Le discours sur l'enseignement professionnel et non l'apprentissage comme l'ont bien compris les personnes qui ont suivi ce que disait JLM à Florange ce 19 janvier ne peut pas être moins bien résumé que par la formule suivante de Christophe Geugneau :

Il a centré son discours sur l'éducation et surtout l'enseignement professionnel, seul à même selon lui de produire « la masse qualifiée » dont JLM aura besoin demain pour sa (c'est moi qui souligne) révolution citoyenne. Pourquoi ?

Parce que Florange n'est pas seulement la ville symbole des promesses trahies de François Hollande, Florange c'est aussi la ville où le vote FN pesait  45.53 % en 2015. Voilà deux éléments auxquels JLM doit apporter une réponse et une solution. Remarquons au passage qu’il n'est guère difficile de faire un lien de cause à effet entre les deux. Dans son dernier article en collaboration avec le monde diplomatique Daniel Mermet parle des cégétistes de Florange qui votent Le Pen et non Mélenchon car disent-ils c'est un intello et que Marine, on n’a jamais essayé.

Alors, pourquoi Lionel Burriello, ancien salarié d’ArcelorMittal, toujours à la CGT,  à qui Mélenchon n'a pourtant rien promis souligne C.Geugneau, il n’en démord pas de la France Insoumise ? (on entend la désapprobation voire le mépris tant C. Geugneau pense si fort).

Et si c'était parce que Mélenchon s'attache à redonner ses lettres de noblesse à l'enseignement professionnel en expliquant que tous les métiers dits "manuels" exigent intelligence et créativité, bref qu’ils sont « cosa mentale » comme le disait Léonard de Vinci à propos de la peinture ? Et si c'était parce que Mélenchon explique que les fleurons de l'industrie française dont Arcelor- Mittal sont le joyau fabriqué par tous ces hommes que les intellectuels, les patrons, les dirigeants méprisent ce qu’ils manifestent en envoyant leurs enfants non vers l’enseignement professionnel mais général ? Ces hommes que les classes dirigeantes trahissent et abandonnent, ces hommes méprisés par tous les cols blancs, Mélenchon ne leur cache pas qu'il est un intellectuel et un littéraire et c'est pourquoi il leur dit : sans vous le projet d'une révolution écologique est impossible. Mais ce projet de révolution écologique et citoyenne ne pose pas seulement un problème de qualification professionnelle de la « masse » comme l’écrit avec – mépris ?- C. Geugneau, il exige une révolution culturelle :

Il demande que les intellos, la classe moyenne et supérieure qui soutiennent la France insoumise ne méprisent pas les métiers ouvriers, qu'ils n'envoient pas systématiquement leurs enfants dans l'enseignement général en pensant que là est le voie du bonheur et de l'émancipation. Et comme Mélenchon n'est pas Mao, il s'efforce d’expliquer que l'opposition entre travail manuel et intellectuel est erronée. Bref, il fédère le peuple au lieu de le diviser.

C’est pour cela qu’il rappelle ce qui le différencie de Trump, son protectionnisme est solidaire à l'intérieur de la nation mais aussi hors d'elle, et qu’il demande aux ouvriers de retrouver leur fierté et de ne pas le rejeter lui l'intello qui ne sait pas se servir de ses mains; bref il explique que la révolution écologique et citoyenne doit passer par une révolution culturelle diamétralement opposée aux désirs bourgeois des cols blancs dominants. Il prèche pourtant déjà des convertis car nombreuses sont les personnes qui aspirent à vivre dans un village qui ressemblerait à celui de Pierre Rabhi.

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