Le statut du journaliste pigiste rime souvent avec précarité. Aujourd'hui le jeune - et moins jeune journaliste- n'a pas d'autre choix que de commencer -ou de continuer -sa carrière par la pige.
statut du journaliste pigiste rime souvent avec précarité. Aujourd'hui le jeune - et moins jeune journaliste- n'a pas d'autre choix que de commencer -ou de continuer -sa carrière par la pige.
Selon l'Observatoir des médias, ils étaient Au nombre 6 837 en 2008, et représentent 18,1% de la profession.
Avec la crise de 2009, beaucoup de rédactions parisiennes ont baissé leur budget piges... J'ai dû réaliser des enquêtes pour une boîte de marketing et de communication, il faut bien payer son loyer à la fin du mois... Mais à ce rythme, je ne sais pas si je vais conserver ma carte de presse", explique timidement, Amélie. Ainsi, la Commission de la Carde d'Identité des Journalistes Professionnels (La CCIJP )sous estimerait le nombre réel de pigistes.Selon le Syndicat général des journalistes FO de plus en plus, les rédactions font appel à des pigistes, CDD au lieu de créer des postes de salariés à temps plein. Pourtant, depuis 1974, la Loi du 4 juillet 1974, plus connue comme loi Cressard, avait pour ambition première de faire diminuer la précarité dans la profession. Selon son rapporteur "elle visait à assimiler le journaliste pigiste au journaliste salarié et à lui permettre dès lors de bénéficier det toutes les dispositions du statut, Code du Travail et Convention Collective."
Près de quarante ans plus tard, les politiques patronales de précarisation ont gravement fragilisé la profession. Malgré les luttes des représentants syndicaux dans de nombreuses rédactions, les journalistes rémunérés à la pige sont encore loin de bénéficier de toutes les dispositions du statut.
"Sous prétexte de crise, la situation de nombreux journalistes rémunérés à la pige est devenue intolérable : le volume des piges chute, les tarifs sont revues à la baisse et les rémunérations sont laminées. Beaucoup d'entreprises de presse, dont les plus prestigieuses, préfèrent user et abuser des CDD et autres contrats précaires pour éviter de créer des emplois durables... " souligne, Fabienne Chiche, journaliste et membre du Bureau national du Syndicat général des journalistes FO.
Devant la précarité croissante et le non-respect grandissant des droits des journalistes pigistes, le Syndicat Général des Journalistes Force Ouvrière a décidé de soutenir Defense des pigistes une mobilisation nationale le jeudi 3 février.
Elle se tiendra à partir de 14 heures, salle Eugène-Varlin, Bourse du Travail, 3, rue du Château d’eau, Paris (Xe), métro République.
"Nous constatons que nos droits ne sont pas respectés. Ceci malgré les illusions qu’a pu nourrir le Protocole d’étape sur les droits des journalistes pigistes signé il y a deux ans de façon minoritaire. Cet accord a d’ailleurs été en partie condamné par la justice, en novembre 2009 à la suite de la procédure d’opposition engagée par le SGJ-FO avec le SNJ et le SNJ-CGT. Une procédure d’appel est en cours. Le SGJ FO a décidé de prendre les devants et de ne pas rester suspendu à l’issue de ces procédures judiciaires et invitent tous les journalistes interessés à participer à cette réunion de Défense des pigistes car tous les jours et de plus en plus violemment, les droits des pigistes, des CDD ne sont pas respectés, sans parler des conditions de travail déplorables que connaissent certains de nos confrères", explique Fabienne Chiche, du SGJ-FO
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