Une attaque à la roquette perpétrée dans le nord d'Israël depuis le Liban fait redouter l'ouverture d'un nouveau front militaire, jeudi, au treizièle jour de cette guerre entre les israéliens et le mouvement islamiste Hamas. Cette attaque, qui n'a, pour l'heure, pas été revendiquée, a fait deux blessés et a entraîné une riposte d'Israël, qui a procédé à des tirs ciblés dans le secteur.
L'attaque est survenue ce matin, alors qu'un nouveau cessez-le-feu de trois heures doit normalement permettre l'acheminement d'une aide humanitaire dans la bande de Gaza. Au cours des dernières heures, toutefois, les bombardements se sont poursuivis.
L'une des trois roquettes en provenance du Liban est tombée sur une maison de retraite de Nahariya.
Selon Associated Press, elle est passée à travers le toit pour exploser dans une cuisine adjacente à une salle à manger où 25 personnes âgées prenaient le petit-déjeuner.
L'attaque à la roquette et la réplique d'Israël ont été condamnées par le premier ministre du Liban, Fouad Siniora, qui a dénoncé une violation de la résolution 1701 qui a mis un terme à la guerre qu'Israël a menée contre le mouvement chiite libanais Hezbollah à l'été 2006.
Il a ordonné la tenue d'une enquête pour faire la lumière sur l'origine des tirs.
Selon AFP, le gouvernement libanais a d'ores-et-déjà affirmé que le Hezbollah n'était pas impliqué dans cette affaire.
Selon des sources militaires israéliennes citées par l'agence de presse, il est probable que les roquettes aient été lancées par un groupe palestinien.
Le Hamas aurait aussi nié être à l'initiative de cette attaque.
Au cours des dernières heures, l'aviation israélienne a procédé à des bombardements à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, dans le but avoué de détruire les tunnels qui relient le territoire palestinien à l'Égypte, et par lesquels le Hamas récupère son arsenal.
Des tracts lâchés par l'aviation israélienne annonçaient ces raids depuis plusieurs heures pour prévenir les populations civiles de quitter les lieux.
Un conseiller du ministre israélien de la Défense Ehoud Barak, Amos Gilad, doit par ailleurs se rendre en Égypte, jeudi, afin de discuter de la proposition de cessez-le-feu avancée par la France et l'Égypte.
Israël a fait savoir mercredi qu'il adhère aux principes de ce plan, mais qu'il faillait ajuster certains points avant qu'il ne puisse être mise en oeuvre.
Entre-temps, une troisième phase de l'opération militaire déjà en cours à Gaza est toujours d'actualité.
L'État hébreu insiste pour que la frontière entre l'Égypte et la bande de Gaza, devienne parfaitement hermétique élément essentiel pour un cessez-le-feu durable avec le mouvement islamiste Hamas, qui contrôle complètement le territoire depuis juin 2007.
Le Hamas est reconnu comme terroriste par l'ensemble de la communauté internationale.
Avec Agence France Presse, Associated Press et Reuters.