Comment les regarder dans les yeux ?
En votant la Loi « immigration », les actuels politiciens viennent de rompre définitivement avec les fondements de la France, de la République, de la démocratie et surtout de rompre avec les Français.
Bien qu’ils prétendent, pour se donner bonne conscience, qu’elle corresponde aux besoins et attentes d’une majorité de la population, cette loi infâme précipite le chaos institutionnel à l’œuvre depuis 7 ans et consacre l’imposture et l’indigence macronistes.
Elle vise avant tout à intensifier l’opposition factice et instrumentalisée à force et longueur de discours et éditos populistes et idéologiques entre les citoyens et les différentes composantes de la société française.
Entre « français de souche » et étrangers comme caricaturalement entre d’un côté citoyens exemplaires adhérant aux valeurs et principes républicains et de l’autre les assistés, profiteurs, les délinquants en puissance.
Ces étrangers à l’origine de tous nos maux, ce sont nos enfants, nos parents, nos grands-parents, nos sauveurs, nos victimes, nos cousins, nos amis, nos collègues, ce sont des visages, des gènes, des cultures et des valeurs dont nous sommes imprégnés, dont nous sommes le fruit.
L’Étranger, je le côtoie chaque jour, je le croise quotidiennement, je l’aime mais qu’il est devenu difficile de continuer à les regarder dans les yeux.
La honte m’étreint désormais car si mon pays le maltraite, le harcèle, le stigmatise depuis longtemps et de plus en plus, cette « élite » autoproclamée médiocre et consanguine veut leur faire payer tout le tribut de leur déchéance intellectuelle et morale.
Ceux qui gouvernent ne les connaissent pas, ils les fantasment, ils les conceptualisent, ils les font entrer dans les cases de leurs croyances ou leur intérêt, ils ne conçoivent même plus qu’ils produisent nos richesses, qu’ils prennent soin de nos enfants, de nos aînés, ils sont ceux qui font souvent nos basses ou indignent besognes.
L’amalgame abject ainsi consacré entre réfugiés, main d’œuvre bon marché issue directement du passé colonial, étudiants, intelligences et compétences désireuses de vivre et connaître un pays jadis humaniste à la pointe des libertés, de la culture et de l’histoire fera de nouveaux et nombreux dégâts.
Pour ma part, je continuerai à désobéir à un pays en voie de fascisation à quitter un travail au service de l’État qui a perdu de vue depuis bien trop longtemps les rives de l’intérêt général et ainsi pouvoir encore regarder dans les yeux mes frères qu’ils soient maghrébins, noirs, métisses ou même blanc de peau.
Ils disent « assumer » alors qu’ils se cachent et se terrent dans leurs berlines aux vitres teintées ou leurs demeures payées par nos impôts dont les murs s’érigent en remparts contre la réalité et la vie brute, authentique et normale.
Encore une fois nous devrions porter la honte des décisions de ceux qui décident en notre nom.
Pas cette fois.