L’Artiste dort à présent dans son lit vert au milieu des mangroves aux mangles de rêve qui chantent comme les lacs diamantés de l’azur des ondes suprêmes. Ces chants se répandent dans toutes les ravines, sous toutes les racines, jusqu’aux profondeurs de la chair éprise de l’Amazonie.
D’un éclat de folie de leur chevelure moirée, les ayahuascas de Santos font nasse avec les tourterelles du monde entier pour porter à la bouche la lumière inégalable de la Présence de l’Artiste qui commandait le ballon rond avec ses souliers silex.
D’un éparpillement fou qui étonnent les dieux du beau jeu, les cours d’eaux meurtris de Rio Parana tremblent de douleur face au sommeil monotone du Roi qui inventa une véritable épopée autour du ballon rond avec les serres d’or de son génie.
Et voilà que les dernières averses de décembre explosent et labourent la chair frêle d’une terre muette, ouvrant les poches des pellicules épaisses qui portent les griffes de l’éternel Roi.
Enfants malades, personnes âgées, pépinières des favelas, dignitaires de la planète, le Roi sacrait tout le monde des paupières ailées de l’incandescence de son regard roboratif.
Véritable œuvre d'art, la vie du Roi est une rivière infinie d'illuminations