C'est un sujet incontournable, il fait partit du plan de refondation de l'école.
Pour commencer,chers lecteurs et chères lectrices, je vous propose un petit lien de France Inter
http://www.franceinter.fr/depeche-harcelement-scolaire-ils-se-manifestent
La volonté existe, elle est encouragé dans les plus hautes sphères du ministère.
Ce qui revient souvent comme point de blocage: la lutte contre le harcelement est encore perçu par bien des enseignants comme une possible "atteinte à leur liberté pédagogique".
Ma foie le harcelement j'ai connu.
Ce que je vais dire dans ce billet ce n'est ni un appel à la victimasition, pas plus qu'un appel à la justice par soi même.
Mon vécu
Je dois le dire comme cela s'est déroulé: de 1994 à 2008,le harcelement j'ai connu. Cela commence toujours par quelques petites remarques méchantes sur ma façon de me comporter, ma façon de parler, de regarder les gens. Et oui j'étais l'enfant "différent"( c'était l'analyse du camps et du cmpp). Petit j'étais pas le genre à aller vers les gens facilement,il fallait me pousser. je les regardait pas dans les yeux. Les jeux collectifs étaient d'un ennui mortifère: cette balle qui passe de pied en pied dans ce vacarne de bruits,de cris divers, je ne peux pas le gérer,pas après deux heures de "bourrage de crâne". Je me réfugiais derrière les adultes qui me disaient d'aller vers les autres,chose pas possible. Aux curieux,on disait que c'était du fait de séquelles de prématurité ( pour ceux à qui ca aurait échappé, je n'ai jamais pu dire que ça,du moins pas avant qu'on découvre l'existence du mot autisme et de "syndrome d'asperger"). Et puis les remarques elles se transforment en jeux de mépris.Oui oui,vous m'avez bien lu, des jeux qui consistent à me stigmatiser encore plus. Ils sont intouchables,voraces ces enfants là,quelqu'un leur donne toujours raison par un comportement ambigü ou explicite en me disant que je suis le fautif.
Alors malgré ces brimades qui se sont pépertués de maternelles en primaire, de primaire au collège, de collège au lycée,c'est toujours sur un fond: le rejet social.
Ma stratégie défensive
Papa m'expliquait: " fiston, tu fais comme israël contre les terroristes, tu riposte aux coups". Bon bah moi je me suis servi de mes pointgs,j'avais pas d'arsenal militaire de l'OTAN.
Les coups j'ai attendu de les rendre à la fin de l'année. Je sais c'est perfide et vicieux d'attendre un certain temps d'agir. A mes yeux, le message a été envoyé aux autres: "ok,je suis peut être différent, vous avez peut être le droit de me destester mais moi aussi j'ai ce droit en plus de celui de me défendre. Contrairement à ce que vous disent enseignants et directeur, la loi ne s'applique pas à sens unique,c'est réciproque".Un de mes etrangleurs, s'est pris un coup à la trachée( j'ai lu ça dans une encyclopédie sur les légions romaines sous Marius)
J'ai ciblé quelques garçons influents et j'ai frappé quand ils étaient seuls. C'était perfide mais bon j'ai assuré une certaine "paix social".
Au collège, ma foie le rejet social s'est manifesté pas que par des brimades. Non je parlerai de racket de fournitures et de vêtements, tentatives d'assasinat par strangulation. Que ce soit des bourgeois,des prolétaires ou des classes moyennes,ces rejetons sont mués par la même chose à mes yeux:la hâine des enfants différents du troupeau.
Pareil, j'ai ciblé l'instigatrice des fauteurs de trouble( elle était aussi délégué de classe). J'ai attendu que ma demande de changeme,nt d'établissement ait été faite et fin juin 2001, je lui ai mis un coup de poing. On ne frappe pas les filles, y'a une exception pour les auteurs de maltraitance psychologique et le fait de le comettre en abusant d'un mandat représentatif. Autre circonstance aggravante: la complicité active et le dénit actif de la communeauté pédagogique( professeur principal, CPE, proviseur). Le collège n'a jamais voulu reconnaître ses responsabilités: j'étais le seul fautif. Et bien tant pis pour eux, les moissons de terreur se sont abattus dans leur enceintes bourgeoises.
Par la suite en ZEP, ca c'est un peu calmé. Cinqs imbéciles s'y sont quand même pris à moi et même chose, un d'eux s'est pris "une pêche". il a dit de lui même,avant les épreuves de brevet en troisième, que je fesais mal.
C'était difficile de riposter en étant en situation de rejet social car c'est quelque chose que les enseignants maitrisaient mal. Certains ne voulaient pas voir ou savoir donc amplifiaient le phénomène.
Le schéma s'est reproduit à l'identique en seconde et en première. En première technologique en plus du rejet social,j'étais le seul en échec scolaire. Insupportable situation,j'ai finis par me déclarer en rébellion. J'ai commencé par démissionner de mon mandat de délégué, j'ai riposté très souvent contre mes harceleurs. Le message n'a été comprehensible que quand l'un d'eux à pris un "coup de boule"(un coup de tête violent contre son nez). Ca lui a fait mal.
J'ai changé ensuite de lycée. Scénario identique ou un coup de boule a mit fin à un semestre de harcelement. J'étais leur boloss et quand je me suis rebellé, terminné l'étiquette de boloss.
Note: un "boloss"c'est "une proie facile qui attise l'instinct de prédation."
J'ai jamais su pour quel raison ils m'ont choisi. Je voulais être avec eux pour le lycée mais pas avoir de vie social avec eux. Peut être l'ont ils mal pris. Surement qu'ils n'appréciaient pas aussi le fait que je voulais travailler, m'en sortir et que je n'étais pas là pour plaisanter les 3/4 du temps.
Résultat
Et bien un bac science et technique de gestion validé haut la main avec mention bien. j'ai décrocher mon ticket en classe prépa, ce qui m'a permis de changer de ville.
Bien sûr il y'a eut toujours un peu de rejet social en prépa mais là j'ai pu enfin avoir mon diagnostic. J'étais un "aspie" (forme d'autisme très légère,ca n'a rien à voir mais strictement voir avec rayn man).
Je retiens que faut se faire une volonté de vivre sa vie et de se défendre. Recevoir des coups c'est une chose, en donner en usant de la légitime défense c'est mieux. Tant pis pour les bisounours boy et les bisounours girl à l'éducation nationale.
J'espère que les prochaines générations vivront autre chose.
Aux parents d'enfants différents, autistes ou non: apprenez leur à se battre avec des sports de combat et une activité physique régulière. Apprenez leur aussi la fierté de se défendre et d'être respecté pour ce qu'on est au yeux des autres.
Il y'a des gens qui ne valent pas la peine mais sa vie vaut la peine d'être vécu. Pour cela, faut savoir se défendre pour ne pas se laisser soumettre par d'autres.
Les enfants différents d'aujourd'hui,je l'espère sauront se défendre contre les actes grégaires des "enfants-rois"( ou enfants-tyrans). Il en va de leur survie.