Par Etienne CHERON
Le PS n'a pas attendu 40 jours pour entamer sa résurrection et il ne le sait pas encore !
J'ai bien peur qu'Emmanuel Macron a cru l'avoir enterré trop vite.
Il y a quelques jours, j'estimais que structurellement le PS ne pouvait pas avoir été tué aussi simplement, que le PS n'était pas mort, loin de là (https://blogs.mediapart.fr/etienne-cheron/blog/100517/je-ne-crois-pas-que-le-ps-est-mort-enfin-pas-ce-matin-par-etienne-cheron). Fort du faible score du PS au 1er tour, notre Président pensait sans doute en avoir réellement terminé avec le vieux parti d'Epinay et qu'il pouvait tranquillement s'attaquer à la droite, ce qu'il vient de faire avec maestria.
Le choix de son Premier Ministre et de son gouvernement en atteste. Pas un socialiste qui n'ait été un rallié de la première heure n'a été convié au festin gouvernemental. Je n'imagine pas que tous ont décliné quelconque proposition, je crois bien plus surement que rien ne leur a été proposé.
C'est là une véritable faute stratégique d'Emmanuel Macron car avec la diagonale droitière qu'il a engagée, il vient mécaniquement d'offrir un espace totalement inespéré au PS à l'agonie et qui n'en demandait même pas autant. Il vient donc de valider la supposition selon laquelle il n'est ni de gauche ni de gauche.
Nos vieux renards socialistes, bien mieux implantés que n'importe lequel des papillons de la présidentielle, n'en attendaient pas tant. L'annonce du casting vient instantanément de faire passer le nombre de députés socialistes de moins de 50 à au minimun 150, prenons les paris.
Et les socialistes n'y sont pour absolument rien en plus !
Le PS n'a pas attendu 40 jours pour entamer sa résurrection et il ne le sait pas encore !
Etienne CHERON