Par Etienne CHERON
Après une certaine accalmie, les attentats massifs viennent de reprendre à Manchester. Une fois encore, la singulière cruauté des terroristes est mise au grand jour.
S'attaquer au public d'une artiste pour pré-ado est particulièrement affreux, facile et lâche bien entendu. Les terroristes d'avant, dont les massacres étaient tout aussi odieux, poursuivaient au minimum une cause, là rien du tout ou presque, si ce n'est la cause d'un Etat qui n'a qu'à peine dépassé la virtualité, qui est une honte pour l'Islam.
Daesh n'est qu'une créature amplifiée par réseaux sociaux and co ; il n'aurait jamais du être en capacité de sortir de cette virtualité.
A s'infliger les réactions de quelques pauvres esprits, tout de même nombreux, qui organisent leur existence autour de quelques messages, hâtivement et lâchement postés, de réactions aussi affreuses et indignes qu'eux, l'horreur se démultiplie. Du facho basique au musulman négationniste, les torrents de boue se déversent sur les réseaux anti-sociaux, sont relayés et nous sont assénés. La relativité et la médiocrité sont devenus l'égal des valeurs et des idées.
Nos minutes de silence sont dérisoires quand personnes ne se tait vraiment, quand la haine viscérale hurle encore et toujours, sans jamais cesser.
La liberté d'expression, très bien ; mais le viol permanent de notre conscience, la propagation infinie de l'infâme ; cela doit cesser.
Il est toujours possible d'objecter que nous avons la liberté de choisir ou non son média, de couper ou non ses accès ; mais doit-on sacrifier les atouts indéniables de la société connectées ?
Ces tragiques évènements qui se répètent démontrent l'urgence qu'il y a à agir, à mettre des bornes et des règles. La liberté d'expression n'est en rien une valeur supérieure à l'humanité, la fraternité, l'intelligence.
La mise en place d'une véritable police du numérique est fondamentale ; il faut cesser de glorifier des pseudos "lanceurs d'alerte" qui ne sont que des agents de haine ; il convient de permettre une véritable désintoxication sociale salutaire
Nos sociétés glissent et n'arrivent pas à se réguler ; alors il faut créer des bornes, des barrières.
C'est un nouvel ordre public que nos déviances collectives réclament.
Etienne CHERON #etiennecheron