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Billet de blog 17 avril 2013

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AU JAPON LA "JUSTICE" DEBOUTE

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Existe t-il encore une justice impartiale au Japon ? Nous sommes en droit de nous poser la question au vu des dernières décisions prises par les autorités judiciaires Japonaises relayées par la page du suivi de la catastrophe de Fukushima réalisée par l' ACRO.

En effet nous apprenons sur cette page que :

• En juin 2011, plusieurs familles avaient porté plainte pour obtenir l'évacuation des enfants des zones contaminées. La cour d'appel devrait rendre son verdict bientôt. Les familles, qui habitent à Kôriyama, ont saisi la justice au nom de 14 enfants pour obtenir le droit de vivre dans une zone où l'exposition à la radioactivité artificielle ne dépasse pas 1 mSv/an. Elles ont été déboutées en décembre 2011.!!

Mardi 16 avril :
262 résidents du Kansaï avaient porté plainte pour réclamer l'arrêt des deux réacteurs de la centrale d'Ôï. Leur principal argument est que des sismologues avaient estimé que les failles sous les réacteurs sont actives. Ils viennent d'être déboutés par le tribunal d'Ôsaka.

Rappelons que selon l' AFP

Des centaines de victimes de l’accident nucléaire de Fukushima avaient saisi la justice japonaise pour exiger de Tepco, la société exploitante de la centrale gravement endommagée par le tsunami du 11 mars 2011,  qu’elle accélère les travaux de décontamination.

Et qu' environ 800 personnes avaient décidé de se joindre à cette action collective («class action») intentée le jour même du deuxième anniversaire du séisme et du tsunami géant qui ont ravagé le nord-est du Japon, et provoqué la pire crise nucléaire depuis celle de Tchernobyl en 1986.

Les plaignants ont demandé au tribunal du district de Fukushima de décider d’imposer à Tokyo Electric Power (Tepco) une astreinte de 50 000 yens (environ 400 euros) à verser par personne et par mois jusqu’à ce que la région affectée par les rejets radioactifs retrouve son état d’avant l’accident, ont indiqué leurs avocats. La plupart de plaignants sont de la région même de Fukushima, mais certains viennent des préfectures voisines...

 «Par cette action, nous cherchons à obtenir le retour de la région à son état antérieur à la contamination par des éléments radioactifs, et nous demandons une compensation pour les souffrances psychologiques engendrées», indique le communiqué des défenseurs.

«Nous voulons mettre en évidence la responsabilité de Tepco, qui a causé cet accident, et celle du gouvernement qui n’a pas pris les mesures de sécurité suffisantes pour l’éviter», indiquent encore les avocats. «Nous voulons également pousser le gouvernement à modifier en profondeur sa politique pro-nucléaire et ainsi empêcher d’autres personnes de devenir des futures victimes», conclut le collectif.

La société japonaise Tepco est aussi poursuivie en justice par des militaires américains. Ils étaient jusqu’à présent neuf, ils sont désormais 26 et le nombre pourrait encore augmenter. Tous ont un point commun : être intervenus au Japon après la catastrophe nucléaire de Fukushima.

Enfin il est à noter selon l'Acro que :   TEPCO a annoncé à la délégation des trois CLI du Nord Cotentin en voyage au Japon avoir déjà indemnisé plus 1,5 millions de personnes et que cela représente une somme de 17 milliards d'euros

Et ce n'est pas fini ! Les populations ne vont pas rentrer de si tôt et la compagnie n'a pas encore indemnisé le foncier ! 


On constate donc au bout de plus de deux ans que les victimes ne sont toujours pas indemnisées ! et que les tribunaux freinent des quatre fers

pour ne pas qu'elles le soient ! Que se passerait t-il si cela arrivait en France ? ne serait t-il pas temps de monter un collectif d' assurance des biens contre les risques nucléaire autour de chaque centrale nucléaire qui par anticipation  menacerait les exploitants et l' Etat de représailles financières dans le cadre d'un recours et de mise en cause en cas d'accident, car aucun assureur n'assure ce risque pour les particuliers.

Car comme le montre Greenpeace sur ce lien le risque existe bien , et cela bien au delà de ce que prévoient les PPI qui protègent les populations dans une zone théorique fixée entre 2 et 20 kms.

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