Un article vient de paraître ce matin dans le journal local concernant le parti DIE LINKE, que le Front de Gauche a souvent cité en exemple, ayant invité son co-fondateur Oskar Lafontaine à plusieurs reprises.Voici d'ailleurs un article du Front de Gauche dans "Place au peuple" le mentionnant.

Je vous le traduis ci-dessous. Commentaires bienvenus. Il faut préciser qu'il s'agit du Saarland, Région dans laquelle Die Linke a toujours fait ses meilleurs scores, grâce au charisme et aux talents de rhétoricien d'Oskar Lafontaine.
Die Linke se bat contre les démissions d'élus locaux
La base de Die Linke est sans dessus dessous. Depuis les élections municipales de 2009, les groupes parlementaires locaux de Die Linke se sont divisés par trois. La direction du parti l'explique par le manque d'expérience et le sentiment de ne pas être à la hauteur de nombreux élus locaux.
La nouvelle a frappé Barbara Spaniol de manière implacable, elle, l'élue régionale et chef du groupe des élus de Die Linke de la ville de Homburg. C'est en se rendant au défilé du 1er mai organisé par les syndicats à Sarrebruck qu'elle a appris par notre journal que trois des quatre élus de son groupe parlementaire municipal avec quitté Die Linke pour rejoindre le "Groupe indépendant pour Hombourg" (FFH) rejoint également par d'anciens membres du FDP, expliquant qu'ils pourraient ainsi "faire davantage bouger les choses pour la ville".
"Je suis très surprise et très déçue", déclare B. Spaniol qui veut continuer à se battre avec le seul élu qui lui reste.
Ce qui s'est joué en début de semaine à Hombourg n'est pas un cas isolé pour Die Linke. La base du parti se défait dans les villes et communes depuis un certain temps. Tout avait pourtant si bien commencé: lors des premières élections municipales à laquelle Die Linke participait le 7 juin 2009, le parti avait réussi à entrer dans les conseils municipaux de toutes les 48 communes où il avait présenté une liste. En outre, le parti était entré dans les 5 parlements locaux et régionaux. "Nos attentes ont été dépassées" se réjouissait le chef du parti Rolf Linsler au soir des élections.
Mais depuis les élections, de nombreux conflits se sont fait jour dans les groupes parlementaires locaux. Une fois, les élus se disputaient entre eux, une autre fois ils se sentaient abandonnés par le parti, une autre fois ils se déchiraient au sujet du débat sur la place du communisme au sein du parti au niveau national. Selon nos recherches, 20 groupes parlementaires locaux sur les 54 au niveau municipal et régional se sont disloqués. Dans ces 20 communes, au moins un élu a quitté le parti et siège comme indépendant ou comme membre d'un autre groupe parlementaire au sein des municipalités. Linsler menace les dissidents et s'adresse à leur conscience : "Celui qui quitte Die Linke doit rendre son mandat", mais cela ne sert à rien.
Linsler explique cette fâcheuse situation par le fait que dans de nombreuses communes beaucoup de nouveaux membres sans expérience s'étaient présentés en 2009 pour ce parti récemment créé. L'objectif avait été de présenter autant de candidats que possible. "L'inconvénient était que parmi eux il y avait bien sûr des gens qui ne se connaissaient pas mutuellement, dont ne ne savions pas qui ils étaient et qui n'avaient aucune expérience politique auparavant" explique Linsler aujourd'hui. "Certains étaient également dépassés par les évènements" Et ceux qui sont dépassés se dispute plus souvent. Linsler croit que la majorité n'on pas quitté le parti pour des motifs politiques. Il reste confiant : "Le parti va surmonter ces difficultés."
Le parti a pourtant été durement touché dans plusieurs communes. Dans la circonscription de St Wendel, le groupe s'est dissout, les deux élus ont quitté le parti. Et dans la commune de Friedrichsthal, les trois élus restant au conseil municipal - ils étaient six après le suffrage - ont quitté récemment le parti.
A Sarrelouis, la situation est des plus bizarres. Juste après l'élection, le candidat tête de liste a quitté le parti, puis un autre membre. Il y a peu, deux des trois restants ont quitté Die Linke pour rejoindre le "groupe des électeurs libres" (Freie Wählergemeinschaft). A peine quelques jours plus tard, l'un des deux dissidents a de nouveau changé d'avis et est retourné rejoindre le parti, parlant de "malentendu"...
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Voilà pour la traduction.
Le grand frère, Die Linke, toujours cité en exemple, montre-t-il le chemin ?