Ma France a de magnifiques paysages, elle n'a rien fait pour les avoir, c'est un don de la nature. Soigner et valoriser ses magnifiques paysages - souvent laissés à l'abandon ou maltraités par les produits chimiques - est donc une haute priorité, car rien n'est éternel, tout peut être détruit.
Ma France, c'est une langue et ses accents différents, ses dialectes vivants ayant malheureusement été tués à coup de règles sur les doigts de ses enfants et humiliations pendant des décennies.
La langue française, c'est un bien précieux, aux multiples facettes !Un bien partagé qu'il convient de protéger, mais surtout de bien enseigner par le jeu aux tout petits enfants. Car ce bien n'est pas éternel, comme on l'a vu avec d'autres langues. Il meurt de ne pas être soigné, de ne pas avoir la place qui lui revient.
Les langues régionales sont également, une richesse, une variété culturelle immense que parlent des gens qui sont enracinés dans leurs territoires. Avec leurs légendes, leurs contes, leurs chants, exprimant des détails colorés que ne permet pas d'exprimer une langue nationale, sorte de plus petit dénominateur commun. Il est des expressions imagées en langue régionale qui ne trouvent pas de traduction réelle en français.
Mais parler et lire la belle langue qu'est le français ne doit pas être exclusif, sous peine d'enfermer ses habitants dans une bulle hermétique.
Parler et lire le français, dans tous les coins du pays, ne devrait se faire dès la plus petite enfance qu'avec l'ouverture sur tous les pays qui entourent la France.
Car un tout petit enfant est capable d'apprendre sans aucun problème à comprendre et parler d'autres langues si cette opportunité lui est offerte. Les neurones de son cerveau se connectent à grande vitesse, comme jamais plus tard dans sa vie et il peut tout apprendre à condition que lui soient offertes les choses.
Or, un ministre de l'Education Nationale, mammouth dirigé depuis Paris, n'a-t-il pas dit qu'il ne voyait pas pourquoi payer à des personnes - des femmes - un salaire élevé pour "changer des couches" ce qui serait leur activité principale?
Voici ce qu'il disait, le croyant vraiment, ce qui montre la profondeur de son incompétence, Rue89 a heureusement gardé ces phrases mémorables:
« Est-ce qu'il est vraiment logique, alors que nous sommes si soucieux de la bonne utilisation des crédits délégués par l'Etat, que nous fassions passer des concours bac +5 à des personnes dont la fonction va être essentiellement de faire faire des siestes à des enfants ou de leur changer les couches ? »
Quelle incompétence et ignorance de ce qu'est un être humain qu'il résume à son cul, négligeant tout le reste et notamment son cerveau !
Quelle vision de l'être humain dans sa tranche de vie qu'est la petite enfance ! C'est une vision mortelle pour l'avenir intellectuel, social et technique d'un pays, mortelle pour son épanouissement.
Alors que les tout petits devraient apprendre par le jeu de personnes hautement qualifiées et les mieux payées que des professeurs d'université qui ne font que reprendre le "matériau" ainsi "préparé". Apprendre par le jeu la variété des mots de la langue française, mais aussi apprendre par le jeu les sons différents d'autres langues et perdre ainsi la peur de l'erreur, si fortement inculquée par le système scolaire, perdre la peur de l'autre que l'on ne comprend pas. Apprendre par le jeu la musique, la technique, l'ouverture sur le monde.
Ma France pourrait regarder vers ces pays où les habitants parlent plusieurs langues sans aucun problème et circulent à l'aise dans le monde, alors qu'elle a dressé ses habitants à avoir peur de ce qu'ils appellent la "mondialisation".
La peur ressentie pas bon nombre de mes compatriotes devant "l'étranger" en général et la "mondialisation" en particulier, ne serait plus s'ils avaient confiance en eux.
Celui qui a confiance n'a pas peur de l'autre ni de l'étranger, ni du monde, bien au contraire, il échange dans le respect mutuel.Ma France a une Histoire, comme un arbre a des racines.
L'Histoire n'est jamais toute blanche ou toute noire, elle n'est jamais toujours glorieuse. Dans la France d'aujourd'hui, l'Histoire est tordue par les politiques pour leur permettre de rester au pouvoir. Je souhaiterais une Histoire dépolitisée, enseignée en toute vérité et honnêteté, mais surtout en toute autocritique, les yeux ouverts sur les belles choses, mais aussi les moins belles. Ne pas accumuler les tabous serait libérateur et permettrait au pays d'être sûr de lui, assumant ses belles réalisations et ses erreurs. Aucun être humain n'est parfait, il se sent bien dans sa peau quand il connaît ses qualités et ses défauts et les assume. Aucun pays n'est parfait et ses habitants se sentent d'autant mieux dans leur peau quand ils savent et connaissent leur Histoire avec ses points positifs mais aussi négatifs. Plus besoin de tabous, on peut rencontrer l'Autre en toute liberté. Plus besoin de débats artificiels sur "l'identité nationale", plus besoin de stigmatiser le Français d'origine étrangère, le Tzigane, le Gitan, le Sinti ou le Rom.
Ma France, c'est la France de la réalité, qui regarde son passé, le présent et l'avenir les yeux ouverts, sans chercher de boucs émissaires pour se mettre mieux en valeur, car elle n'en a pas besoin.
Ma France est très minoritaire dans la France apeurée d'aujourd'hui. Apeurée devant la "mondialisation", apeurée devant les étrangers qui la menaceraient de l'intérieur, apeurée devant les grands ensembles - Amérique, Chine, Inde - qui la menaceraient, apeurée de devoir regarder son Histoire dans sa réalité. Apeurée et donc se renfermant sur des valeurs rabougries que sont la "préférence nationale", "l'identité nationale", "La France aux Français", "fermeture des frontières," "sortie de l'Union européenne", réflexes d'enfermement qui entraînent une perte d'oxygène et l'asphyxie en fin de course. L'Albanie qui voulait vivre en autarcie ou la Corée du Nord étant des exemples récents.
Ma France assume son Histoire et ne la tord pas pour se mettre en valeur, ce dont aucun autre pays n'est dupe. Elle prend sa place, réelle, dans le concert des nations et ne parle pas "d'exception française" qui n'existe pas. Chaque pays a ses spécificités et tous sont en relations, naturelles si elles sont assumées dans leur réalité et non leur idéalisation qui est en fait un mensonge.
... parlant une belle langue qui respecte les langues régionales parlées sur son territoire, issues de la nuit des temps et donc racines profondes, ouverte sur le monde et parlant plusieurs langues étrangères dès la plus petite enfance.
... soignant et respectant ses paysages et les valorisant,
... accueillant l'étranger à bras ouverts sans arrière-pensées négatives, fixant des règles claires et respectueuses de l'Humain en matière de gestion des flux migratoires...
...transmettant l'amour de la Musique (pas unilatéralement comme on l'entend sur toutes les radios) dès la toute petite enfance, apprenant à jouer en orchestre dans le respect mutuel et non l'affrontement du "chacun pour soi".
...transmettant à ses enfants l'amour de la Technique - non méprisée par l'Education nationale qui considère les "manuels" comme "inférieurs" - amour de la technique qui permet la créativité à tous les âges de la vie - créativité culturelle... et entrepreneuriale... créatrice d'emplois.
... transmettant le respect de l'Autre et la cohésion sociale et non le "chacun pour soi" , dans ses rapports sociaux à tous les niveaux.
Voilà ma France... encore minoritaire.
Mais tout se transmet par la toute petite enfance, je ne perds pas espoir, il suffit juste de le vouloir... et de choisir des dirigeants autres que ceux qui ne voient dans la toute petite enfance - base de tout être humain - une période de débilité inutile et coûteuse à promouvoir.
L'espoir est encore là que le pays avance sur ces valeurs évoquées, les yeux grand ouverts sur ses points forts et ses points faibles pour pouvoir avancer en toute lucidité, dans des rapports sains avec ses voisins et le monde dans lequel la France vit.