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Billet de blog 11 août 2008

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Environnement : Retiens la nuit !

Souvent, en matière d’écologie, les Allemands ont une longueur d’avance sur nous. Mais éteindre les lumières des villes, c’est une idée française. Quoique… ce qui est mis en avant, ce n’est pas l’argument écologique, mais l’argument astronomique.

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Souvent, en matière d’écologie, les Allemands ont une longueur d’avance sur nous. Mais éteindre les lumières des villes, c’est une idée française. Quoique… ce qui est mis en avant, ce n’est pas l’argument écologique, mais l’argument astronomique.******

« Nous ne voulons pas revenir à la bougie, il faut éclairer, là où il faut, juste ce qu’il faut, quand il faut. » Michel Masson, passionné d’astronomie, explique la vocation de l’APCEN dont il est le correspondant belfortain. L’Association Nationale pour la Protection du Ciel et de l’Environnement Nocturne lutte contre la pollution lumineuse. Les enseignes, les lampadaires, les éclairages publics sont allumés toute la nuit. Quand un astronome lève le nez au ciel, il voit de moins en moins d’étoiles. « Le premier engin d’astronomie, c’est une voiture pour sortir des villes. Les enfants ne peuvent plus regarder le ciel comme avant. » Michel Masson prône donc un éclairage adapté. Et pour ce faire, il informe. L’APCEN conseille aux commerçants, mis à part les pharmacies, d’éteindre leurs enseignes la nuit, quand plus personne n’est dehors pour les voir. Les municipalités doivent se doter d’équipements adaptés, qui éclairent ce qu’il faut, et consomment peu. Par exemple, les lampadaires « boules » ou les lampes au sol sont des grands pollueurs. Bien que peu onéreux à l’achat, ils gaspillent en éclairant directement le ciel. Michel Masson intervient auprès des mairies pour les conseiller. Il s’est ainsi occupé de l’Aéroparc de Fontaine. L’ANPCEN vante également l’éclairage passif. Par exemple, les réflechisseurs placés au bord des routes utilisent les phares des voitures et remplacent les lampadaires. Il y a donc des économies énergétiques et financières à faire. « L’éclairage public est à la charge du contribuable » rappelle Michel Masson. Un mouvement national de lutte contre la pollution lumineuse s’est créé récemment. Les clans du néon sortent la nuit pour éteindre les enseignes des magasins. Ils ne dégradent rien, et souvent, les forces de l’ordre laissent faire. A Belfort par exemple, ce sont les gardiens de la nuit qui agissent. Mais l’un de leur membre doit constater qu’ils ont de moins en moins de travail. Les commerçants ont compris le message, et n’ont pas rallumé leurs enseignes après le passage des gardiens.


Stéphanie Goutte

http://www.anpcn.fr/

Chiffres : Il faut 5 lux pour éclairer, certains lampadaires montent jusqu’à 100 !
Quelque soit le mode de production, 1Kw d’électricité produit 110g de CO2

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