RFI (Avec AFP) - le 2 mars 2023
Après la collision de trains, grève des cheminots et manifestations en Grèce
« Ce n'est pas une erreur, mais un crime ». La Une du Journal des rédacteurs ce jeudi résumait à elle seule le choc et surtout la fureur qui prévalent dans la population grecque deux jours après la collision meurtrière entre deux trains, dont le bilan fait désormais état de 57 morts. Les deux trains – l'un de marchandises, l'autre de passagers – ont en effet circulé plusieurs kilomètres sur la même voie reliant Athènes à Thessalonique, les deux plus grandes villes grecques, avant de se heurter de plein fouet mardi peu avant minuit.
Après un premier rassemblement houleux la veille, des centaines de personnes ont ainsi protesté ce soir devant le siège à Athènes d'Hellenic Train, une entreprise achetée en 2017 par le groupe public italien Ferrovie Dello Stato Italiane dans le cadre du programme de privatisations exigé par les créanciers de la Grèce pendant la crise économique (2009-2018).
Des habitants de Larissa, la ville près de laquelle s'est produite la catastrophe, ont aussi manifesté, portant des banderoles sur lesquelles on pouvait lire : « La privatisation tue. » .../...