paris-normandie - Benoît MARIN-CURTOUD, le 2 octobre 2019
Personne n’a évacué les gens du voyage du Petit-Quevilly, installés à 300 m de l’incendie Lubrizol
Quelques mètres séparent l’aire des gens du voyage du premier barrage policier interdisant l’accès à la route menant à l’usine Lubrizol. Mais c’est un monde qui sépare les gens du voyage, leurs conditions de vie, des autres habitants de la Métropole. Leur terrain est défoncé, jonché à son entrée de montagnes de déchets.
Dans la nuit de mercredi à jeudi, les quelque 100 personnes (trente caravanes) habitant là étaient en première ligne, voyant les flammes, constatant les explosions et subissant un dédain confinant à la maltraitance, selon leur récit.
« On n’a pas eu d’informations, il fallait qu’on aille voir les policiers pour en avoir. À un moment donné trois policiers sont arrivés à l’entrée de l’aire et nous on dit qu’on ne nous évacuerait pas, parce que nous n’étions pas dans une zone habitable. Personne ne nous a donné des masques, personne n’a proposé de nous évacuer », témoigne Vanessa Moreira-Fernades. « Et, depuis, personne n’est venu nous voir. »
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France Info - Robin Prudent, 3 octobre 2019
"On se demandait si on allait mourir" :
installés à 300 mètres de l'usine Lubrizol, les gens du voyage dénoncent "l'abandon" de la mairie
"Les caravanes tremblaient, mon téléphone est même tombé de l'étagère." Sur l'aire des gens du voyage de Rouen (Seine-Maritime), installée à 300 mètres de l'usine Lubrizol, une mère de famille raconte sa nuit d'horreur. Jeudi 26 septembre, vers 2h30 du matin, les 70 habitants de la zone se trouvaient aux première loges, face aux flammes gigantesques et aux explosions à répétition. Pourtant, au petit matin, personne n'est venu les évacuer ni leur fournir des protections, malgré leur vulnérabilité.
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voir aussi : Lubrizol : les gens du voyage en première ligne