Marseille : des mineurs étrangers expulsés de force du commissariat
Le soir venu, ils se rendent au commissariat de Noailles (1er) où, parfois, dans l'urgence, les agents de police leur dégotent une chambre d'hôtel le temps d'une nuit. Mais, mercredi soir, cela ne s'est pas déroulé comme d'ordinaire, et deux d'entre eux ont été placés en garde à vue.
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.../... "Il faisait froid, nous sommes donc entrés, a témoigné l'un d'eux auprès d'une association de soutien aux migrants. Ils nous ont dit d'attendre, que des éducateurs allaient venir. Mais, ensuite, ils nous ont fait sortir par la force. On ne savait pas où aller, on est resté devant le commissariat. Ils ont appelé des renforts. Ils sont venus avec des gros chiens." Et cela a dégénéré...
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Ils assurent avoir été frappés par les forces de l'ordre
De leur côté, les jeunes assurent avoir été frappés par les forces de l'ordre. "Certains s'en sont pris à des policiers, il y a eu deux interpellations", avance, quant à elle, la préfecture de police. Les deux mineurs placés en garde à vue ont été libérés le lendemain
Mais tout cela aurait pu être évité si les décisions de justice avaient été appliquées, explique en substance Me Marlène Youchenko, avocate de l'un des deux jeunes arrêtés : "Mon client, originaire de Côte d'Ivoire, a 15 ans. Le juge des enfants a ordonné le 26 décembre un placement provisoire (en foyer, Ndlr)
qui devait être exécuté par le Conseil départemental. Cela n'a pas été le cas, c'est pour cela que cet enfant est toujours à la rue.
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