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Mineur isolé à Paris : "Mes amis ne me croient pas ..."

Une histoire ... "banale" pour qui connaît les jeunes dans cette situation : drame familial, départ sur les "conseils" d'un proche-exil dans le pays voisin pour continuer ses études-poursuite forcée du voyage avec ses violences sans nom-l'horreur de la traversée la méditérannée-maltraitance institutionnelle en Europe-En France la rue, la faim, ... et ses amis au pays ne le croient pas !

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infomigrants.net - Julia Dumont, 18 avril 2018

Mineur isolé à Paris : "Mes amis ne me croient pas quand je leur raconte ma situation"

Ibrahim a 16 ans. Arrivé il y a quelques mois à Paris, il n’a pas encore été reconnu mineur. En venant en France, il ne s’attendait ni aux difficultés administratives, ni à devoir dormir à la rue. Il a décidé de raconter à ses amis restés en Guinée son quotidien dans des vidéos.

.../... Quand il a quitté la Guinée avec un cousin à l’été 2017, l’adolescent ne savait même pas où ils allaient. Ibrahim avait perdu ses parents dans un accident de voiture quelques mois plus tôt. Ces décès avaient chamboulé l’organisation familiale et sa situation était devenue délicate. "Mon cousin m’a dit que je devais partir et qu’il pouvait m’emmener au Sénégal", raconte l’adolescent.

Emprisonné au Maroc

Ibrahim espérait pouvoir reprendre l’école au Sénégal, lui qui aime particulièrement les mathématiques et l’histoire. Mais après un mois dans le pays, les deux jeunes repartent, direction la Mauritanie puis le Maroc. "J’étais obligé de suivre mon cousin. Il me disait que si je ne le suivais pas, il me laisserait tout seul."

Arrêté par la police marocaine et emprisonné pendant deux mois, Ibrahim a finalement rejoint l’Europe seul. "Mon cousin et moi avons été séparés au moment de notre emprisonnement. Je n’ai plus eu de nouvelles de lui depuis." Le plus grand traumatisme de son voyage reste la traversée de la Méditerranée. "Quoi qu’il arrive, jamais je ne le referai", assure Ibrahim.

À Paris, le jeune homme espérait trouver de l’aide mais il s’est retrouvé à la rue. Aucun document ne prouvait qu’il était mineur et donc susceptible d’être pris en charge par l’Aide sociale à l’enfance (ASE).

Au début du mois d’avril, il a pu présenter à une juge pour enfants son extrait de naissance que le père d’un camarade de classe a récupéré pour lui dans son village d’origine. Mais il lui faut encore attendre la décision de la juge avant de pouvoir espérer être pris en charge. Encore plusieurs mois à alterner nuits dans la rue et hébergements ponctuels chez des Français.

trois courtes vidéo d'Ibrahim Bah dans l'article (1'03, 0'20, 7'45)

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