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Billet de blog 29 juillet 2022

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Paris : MINEURS SANS ABRIS LAISSÉS À L’ABANDON

"Hier soir, un mineur que nous suivons, en recours, en attente de la décision de sa juge pour enfant s’est fait taper à coups de marteau près de la station de métro de Bastille." Agathe Nadimi, Les Midis du Mie

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L’indifférence complaisante de la maltraitance

doit s’arrêter maintenant.

Agathe Nadimi (page facebook), 29 juillet 2022

NON ASSISTANCE À PERSONNE EN DANGER - MINEURS SANS ABRIS LAISSÉS À L’ABANDON

Illustration 1
© Les Midis du Mie

Hier soir, un mineur que nous suivons, en recours, en attente de la décision de sa juge pour enfant s’est fait taper à coups de marteau près de la station de métro de Bastille.

Ce midi, il est venu me trouver pour me raconter. 3 jeunes (français) sont venus le racketter armés d’un marteau. Il n’a pas fait de résistance, mais il s’est fait taper jusqu’à ce qu’un passant lui prête secours. Sans cela, il aurait pu être laissé pour mort. C’est évidemment très traumatisé qu’il m’a raconté la violence de son agression.

Le peu de sa vie dans son petit sac à dos, son téléphone, gardien précieux des souvenirs de celles et ceux, de ce qu’il a quitté lui a été pris, ses papiers qu’il a été si difficile de faire venir aussi…

Je l’ai pris dans mes bras pour le calmer, le réconforter et il ne dormira plus dehors.

Ses nombreuses plaies sont heureusement assez superficielles, elles viennent d’être désinfectées, il a de nouveaux vêtements, un nouveau téléphone et un sac à dos. Ce n’est pas suffisant, mais c’est un début pour le soigner de cette violence insoutenable.

Il dort loin des dangers de la rue et n’y retournera pas.

La famille Midis du Mie saura faire disparaître peu à peu ses angoisses et ses cicatrices.

A Bastille, c’est une soixantaine d’adolescents qui dorment chaque nuit depuis plus de 2 mois près d’individus donc se promenant armés de marteaux…

Une centaine sous un pont à Ivry rejoints par tous les refusés chaque soir…

150, 200 … jusqu’à combien ?

Là bas, on se lave dans la Seine et personne ne passe déposer à manger.

Paris se vide, ses bureaux aussi, mais les associations continuent et restent spectatrices de l’indifférence des responsables étatiques.

L’indifférence complaisante de la maltraitance doit s’arrêter maintenant.

Illustration 2
© Les Midis du Mie
Illustration 3
© Les Midis du Mie

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