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Billet de blog 11 mai 2011

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L'identité nationale s'invite au football français

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Encore une fois, la politique de Sarkozy s'invite au débat populiste et nauséabonde de cette forme d'identité qui ne cesse de diviser les français sur leurs origines ou de l'importance de se sentir plus français qu'un autre (ou moins d'ailleurs).

Aujourd'hui, c'est le sport qui est attaqué de plein front. Non pas du front national, mais celui de la tête et qui permet normalement de marquer le but. En tout cas, Laurent Blanc s'est trompé de but, et garder la tête haute après ses propos sont plus que honteux. Il n'est peut-être pas raciste (lui seul le sait vraiment finalement et l'intervention de Zidane ne changera pas grand chose), cela n'enlève rien aux faits : le projet de quota était en route et cette forme de discrimination n'est plus à prouver dorénavant, le mal est fait. Mais depuis quand ce projet est-il planifié? Qui en est l'instigateur? Pourquoi? Que cela dérange la formation d'un nombre "important" de binationaux est un faux problème. N'oublions pas que les origines de chacun est une formidable richesse. Répétons-le! Que des personnes françaises avec des origines étrangères puissent être formées en France pour travailler ailleurs au nom d'un autre pays est plutôt une grande fierté. C'est la preuve de la qualité des formations dispensées chez nous, non? Pourquoi éliminer d'office des personnes susceptibles de jouer au nom de son deuxième pays d'origine? Faudrait-il appliquer cette règle à l'ensemble de l'activité du monde du travail? Combien de français former en France travaillent pour le compte de pays étrangers qui n'irait pas forcément dans le sens de l'intérêt de notre pays? Combien d'étrangers travaillent en France au nom de notre intérêt commun? Beaucoup de questions et peu de réponses.

Madame Jouanno, à travers votre pseudo-enquête interne vous avez loupé le but de l'intérêt commun : cesser une fois pour toute cette forme de discrimination qui aujourd'hui touche le monde du sport, et pas n'importe lequel. Vous avez ouvert une brèche, celui de l'intolérance et de la possibilité de la mise en pratique de quotas non-officialisés. Après l'identité nationale, le débat sur l'islam, voici venu le temps des quotas dans le monde du sport. Le front national va encore se frotter les mains, et moi je vais continuer à jouer du pied. Faites-moi signe quand la politique de l'apartheid prendra fin définitivement dans ce pays, mon pays.

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