Triple peine pour les femmes de la fonc1on publique :
Les salaires trop bas de la fonc1on publique sont la principale raison du déficit des caisses de retraites annonce le COR Et l’âge de la retraite à 64 ans ne réglera pas cette probléma1que.
Les femmes qui s’occupent de leurs enfants en bas âge, sont pénalisées dans leurs carrières professionnelles. Elles sont obligées de travailler plus longtemps. Aucune reconnaissance ne leur est accordée pour avoir participé à la construction du lien social.
Les métiers du soin sont fondamentalement des métiers de la relation humaine. Ils sont soumis depuis trop longtemps à la gestion par le chiffre, les tableaux Xcell . Nos directeurs des soins qui auraient pu être les garants privilégiés de cette relation humaine, ont adopté la version chiffrée avec un zèle absolu.
Triple peine donc : les métiers du soin sont féminins, mal rémunérés, et il n'y a pas de réel accompagnement des familles monoparentales, dans la FPH.pas de reconnaissance de l’éducation des enfants, et un travail en pleine contradiction dans ses organisations, avec les motivations humanistes du soin.
Et on se demande pourquoi les jeunes désertent nos structures ?
Alain SUPIOT (juriste professeur émérite au collège de France) parle de dépossession croissante du sens du travail et « les cadres sont également touchés par la gouvernance par le nombre ».
Le monde hospitalier est un exemple criant de la dégrada1on du service public : le chiffre ne doit pas être le principal argument de nos organisations, le soin n’est pas une marchandise.
Je cite Alain SUPIOT : « le travail n’est pas séparable de la personne du travailleur et son exécution mobilise un engagement physique, une intelligence et des compétences qui s’inscrivent dans la singularité historique de chaque vie humaine ».
L’intelligence artificielle ne remplacera jamais les soins infirmiers !
Alors, ménagez nos soignant(e)s !!!
Fabienne DUBEAUX.