La démission de N.Hulot est commentée un peu partout comme l’effet des "couleuvres" avalées par l’ancien ministre tout au long de son mandat. sous-entendant ainsi que M.Hulot est entré au gouvernement plein de bonnes intentions et que ce sont la présence de lobbys et le manque de "vision écologique" du gouvernement qui sont à l’origine de son découragement.
C’est faire un peu vite abstraction du parcours et surtout des "collusions industrielles" de l’ancien animateur TV. La decroissance.org avait déjà décrit ce « pacte médiatique » bien peu compatible avec les idées supposément défendues : https://www.decroissance.org/?chemin=textes%2Fhulot
Car lorsque l’on s’intéresse de près au personnage, que peut-on attendre de conséquent d’un N.Hulot ministre de l’écologie ? A vrai dire, pas grand chose...
Par ailleurs, ce qui frappe dans l'interview de N.Hulot, c’est le déséquilibre entre d’un côté, les reproches qu'il fait au corps social « qui ne descend pas dans la rue » pour le soutenir ou qui « jette ses mégots pas terre » (sic), et d’autre part l’immense et répétitive magnanimité dont il fait preuve à l’égard d’un gouvernement « talentueux et respectable »…
Cette posture « écologiaque » dépolitisée et hors-sol, qui se plait à moraliser et culpabiliser la petite plèbe pour mieux détourner son attention des véritables enjeux, N.Hulot l’incarne à la perfection.
Ce que les pleurnicheries de Mr Ushuaïa nous rappellent, c’est que seule une écologie politique pleinement engagée dans une lutte intransigeante contre le capitalisme néo-libéral et ses ravages (sociaux ET environnementaux) est à même de remporter des victoires.
Le reste n’est que mascarade...