En Ile de France près de 40 000 ménages reconnus Prioritaires sont toujours en attente de relogement, alors que la Loi DALO oblige l'Etat à les reloger dans un délai de 6 mois. Il y a également plusieurs centaines de personnes/familles reconnues Prioritaire DAHO (volet hébergement de la loi DALO) qui sont toujours dans l'attente d'un hébergement adapté, alors que leur situation est souvent catastrophique.
Depuis des années les réponses à ce problème d'hébergement et de logement se limitent à l'Etat fait des efforts, il n'y a pas assez de logements accessibles, d'hébergements adaptés, etc. certains tentent de lier le problème de l'hébergement à la crise des migrants. Nous savons qu'il n'en est rien.
Cette loi a été votée à l'unanimité par les députés et les sénateurs. Chacun doit s'interroger aujourd'hui car la situation du mal-logement ne s'améliore pas, elle s'aggrave. L'état a mis en place un droit et elle ne l'applique pas. Nous demandons qu'enfin des moyens réels soient mis en place pour permettre le relogement et l'hébergement des personnes reconnues PU DALO ou DAHO et anticiper les futurs prioritaires.
En parallèle, l'Etat doit mettre les moyens en place pour que les ménages puissent trouver des solutions adaptées sans avoir à solliciter les commissions DALO, qui sont saisis quand le droit commun n'a pas fonctionné.
La situation de l'Ile de France est symptomatique de ce problème, mais il ne faut pas oublier que cela a des conséquences concrètes pour des milliers de ménages qui vivent au quotidien le mal ou non-logement. Nous sommes la 6e puissance du monde, nous sommes le pays des Droits de l'Homme, il est inacceptable que les pouvoirs publics ne se donnent pas réellement les moyens de régler ce problème. Nous en avons les moyens, il s'agit juste de priorité, de choix politique!
Pour influencer la politique de ce gouvernement et obtenir un vrai plan d'urgence, une vraie politique du logement,
soyons nombreux le 5 mars 2016 à 14h
Esplanade des Invalides - Métro Invalides.
Cet appel concerne bien entendu les personnes directement concernées par le mal-logement, mais il nous concerne toutes et tous si nous estimons qu'une société juste doit permettre à chacun d'avoir un logement adapté.
Nous avons également besoin d'une couverture médiatique importante pour donner encore plus de poids à ce rassemblement.