Encore une belle trouvaille: une statue pour un ancien délinquant estampillé RPR - ex-UMP, rebaptisée "Les Républicains" depuis. Plutôt que d'appeler, comme à l'époque, le lieu comme étant la "Place du Marché", il fallait que le maire de la Roche-sur-Yon, Luc Bouard, issu de ce groupe politique, rende hommage à un multi-condamné qui a réussi à deux reprises, à accéder aux plus hautes fonctions de l'État, en 1995 puis en 2002 face à un candidat plus dangereux encore. Il fallait y penser.
Comme indiqué dans le lien ci-dessous, Jacques Chirac va prochainement avoir droit à sa statue et à son nom sur une belle plaque dans la commune de la Roche-sur-Yon, en Vendée, actuellement dirigée par Luc Bouard, issu des Républicains et actuellement de droite plus centrée, élu en 2014 et après quelques décennies de socialisme (mars 1977 - avril 2004) incarnées par Jacques Auxiette, puis Pierre Regnault (avril 2004 - avril 2014), même étiquette politique mais davantage centré Macron-comptatible, l'actuelle et fameuse social-démocratie - que l'on pourrait résumer comme ayant globalement les particularités de n'être ni vraiment de gauche, ni totalement de droite à quelques unités de pourcentage près.
Toujours utile est-il de rappeler, que l'heureux (ex) élu est l'exact homonyme de celui qui s'est fait condamner par la justice, à plusieurs titres en 2011, pour:
- prise illégale d'intérêts
- abus de confiance
- détournement de fonds publics
Bien évidemment démentis par l'intéressé, mais pas au point d'aller en appel. Et sans mouiller les petits copains impliqués, on en essuierait presque une larme. Voir ici:
Ne comptez pas sur moi pour trouver une morale à cette histoire, mais juste une formule qui fonctionne à toutes les élections, sans exception, depuis l'actuelle et agonisante 5ème République: les élus ne le sont que grâce à deux types de personnes inscrites sur les listes électorales.
Les électeurs et électrices qui ont voté pour eux, et les inscrit(e)s qui ne se déplacent pas, et les laissent donc arriver au pouvoir.
Juste rappeler ceci: depuis de Gaulle, seulement 3 partis - dont 2 ont changé de nom à plusieurs reprises depuis mais présentent les mêmes programmes depuis toujours en l'adaptant à l'ère du temps et à la conjoncture - se sont succédé au pouvoir: le PS (Parti Socialiste), le RPR (anciennement UDR et j'en passe), devenu UMP puis les Républicains: et enfin l'UDF, anciennement FNRI, PR, puis FD, puis NU, puis MODEM... et enfin, E. Macron qui a réussi le tour de force de rassembler en 2017 tous les droiteux du PS, les centristes tous horizons et toutes tendances, ainsi que tous les centrés de la droite libérale.
Bref,... 3 partis depuis un demi-siècle. Comme le disaient les regrettés Guignols de l'info depuis les années 1990, ne pas voter peut provoquer un président grave.
Ceux et celles qui suivent les débats à l'Assemblée Nationale, de la Commission et du Sénat, savent quel mouvement s'oppose le plus frontalement à la politique actuelle qui est la synthèse de la droite "républicaine" qui règne depuis les années 1990 et qui a connu un bon starting-block pendant la cohabitation pendant les années 80 - et lequel, "n'est-ce-pâââs", laisse filer sans s'opposer ou alors, mollement, les textes qui se succèdent, voire vote avec les Macronistes et les Républicains. Sachant qu'ils pourront tôt ou tard, tirer les marrons du feu sans ne rien faire d'autre que délivrer des slogans sécuritaires et de vague écologie de type "aménagement des espaces verts" dans presque tous les médias où ils ont open-bar sans trop de risque - à part en période électorale - d'avoir face à eux un journalisme digne de ce nom.
Tout comme les multiples méga-bassines en Vendée, cette inauguration qui va s'étaler sur 3 jours, devrait logiquement passer comme une lettre à la poste.
Pour les endroits où il en reste encore une.
** Édition du 30 avril 2023:
Les "festivités" vont en fait s'étendre pendant 4 jours (et non 3) selon Ouest-France:
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