Quand on s'insrit sur Médiapart, c'est avant tout pour être informé, au mieux, et au plus dangereux d'ailleurs pour les journalistes qui font leur boulot, et assument les menaces et les convocations en justice au nom de la vérité.
Mais ce n'est pas, avec les commentaires joints aux articles - qui donc font partie des articles en tant que compléments - ce n'est pour pour être confronté avec le pire : l'abominable, l'insoutenable. Pourtant, il faut constater que ces commentaires charrient la xénophobie, le mépris de l'humanité, le racisme sous ses formes les plus abjectes : on a l'impression d'être dans l'antichambre des années 1929 qui propulsèrent Hitler au pouvoir et eurent pour résultat ce que l'on sait, les chambres à gaz. Il n'y a pas de limite : on peut lire des gens décrivant des rapports sexuels avec des animaux qui seraient supposé pointer les déviants, les "à proscrire". Et pas moyen d'attaquer, car l'anonymat est de mise : avec un psuedo on peut tout se permettre. Entre lecteurs, on peut tout se dire, il n'y a pas de limites. Ce n'est pas Voici, ce n'est pas Strip tease.
Non c'est Médiapart. J'y ai lu parmi les textes les plus "dégueulasses" que j'ai jamais eu l'occasion de lire. Pardonnez-moi l'expression. Mais c'est la vérité. Comme personne qui s'intéresse au savoir, aux êtres humains, à la culture, je me dis que c'est avant tout toxique et qu'il faut se protéger. Car ces torrents de haine, de bile, de frustrations, ne nous font aucun bien. Au contraire cela nous rend tristes, moroses, méfiants, très agressifs, et cela donne une tribune aux extrêmistes.
Cela nous dégoute de l'autre. Et quel autre ? l'inconnu celui qu'on peut croiser dans la rue. C'est moi c'est vous. C'est la paranoïa. Non ce n'est pas ce que j'attends d'un journal d'information. Ce serait cela Médiapart ? Mieux vaudrait alors se passer des commentaires et s'en tenir aux articles des professionnels.