Au hasard de mes lectures, dans une salle d'attente bondée d'un docteur, je me suis décidée à lire.
Quoi? je n'avais pas vraiment le choix...
J'ai eu droit au magazine le Point que je lis pas du tout... qui datait de juin 2013. Cela faisait un an que ce magazine trainait sur cette table basse, lu et relu car il n'y avait rien d'autre à lire. Un article m'attira mais plutôt me peina. Déjà le titre qui annonçait déjà la couleur: "Mais où se cachent les fonctionnaires" de Marie Bordet, journaliste à "Le Point" qui a écrit pas moins de 75 articles sur des faits d'actualités.
Déjà l'annonce est faite, elle a enquêté sur un système qui mine les meilleures volontés.
Et elle d'affirmer qu'il n'est pas né le responsable politique qui osera remettre à plat le statut de la fonction publique territoriale.
Car les syndicats veillent au grain prêt à s'enflammer si on touche un poil de la fonction publique.
Tous ces propos commencent déjà négativement. De plus elle fait de la fonction publique un monument initié par la Libération comme si avant, la fonction publique n'existait pas.
Alors que non, la fonction publique française a trouvé ses origines dès l'ancien Régime, avec les personnes au service de la monarchie française et les employés des villes.
Toutefois, la majeure partie des postes est confiée à des Officiers ou des commissaires : les premiers deviennent de fait héréditaires, les autres sont nommés à volonté par le roi.
Et certains employés des villes, par leur statut, commencent à préfigurer la fonction publique moderne : ils jouissent d'une certaine stabilité d'emploi, mais ne transmettent pas leurs fonctions à un héritier.
La monarchie adopte ce type d'emploi à partir de 1679, mais uniquement pour des types de fonction très précis, en particulier des emplois « techniques ».
Ces nouveaux agents, que l'on n'appelle pas encore « fonctionnaires », sont recrutés en fonction de leurs aptitudes, par un concours sur épreuves ou sur titres. Leur statut leur imposait des obligations strictes (résidence, devoir de réserve, ponctualité) mais prévoyait en parallèle des conditions de rémunération et d'avancement précises.
À la Révolution, le système des offices est supprimé. Les révolutionnaires proclament au contraire le libre accès aux fonctions publiques sans autre distinction que celle des talents (article 6 de la Déclaration des Droits de l'homme et du citoyen de 1789).
C'est au cours du 19ème siècle que la fonction publique commence à se mettre en place avec la constitution progressive des corps divisés en grades ou classes. Toutefois, si les règles sont souvent proches d'un corps à l'autre, il n'existe pas de texte général sur la fonction publique.
Le premier statut général des fonctionnaires est promulgué en 1941 par le régime de Vichy, et non à la libération; dans une perspective corporatiste. Ce texte sera déclaré nul à la Libération.
Le Gouvernement provisoire de la république française élabore alors un statut général des fonctionnaires qui sera adopté par l'assemblée nationale constituante et qui deviendra la loi du 19 octobre 1946.
Ce statut général est remplacé par l'ordonnance du 4 février 1959 à la suite de l'entrée en vigueur de la Constitution de la Vème République du 4 octobre 1958.
Les agents des collectivités territoriales et des hôpitaux publics seront régis successivement par la loi n°52-432 du 28 avril 1952 et le décret n°55-683 du 20 mai 1955.
Ce seront le président François Mitterrand et son ministre de la fonction publique Anicet le Pors qui établiront un nouveau « statut général de la fonction publique »
Pour rappel François Mitterrand a été président de la Cinquième République du 21 mai 1981 au 17 mai 1995. Il est né le 26 octobre 1916 à Jarnac en Charente, d'un père agent aux chemins de fer et mort le 8 janvier 1996 d'un cancer de la prostate. Et Anicet Le Pors, est né le 28 avril 1931 à Paris . Ingénieur et économiste de formation, Anicet Le Pors est docteur d'État en Sciences économiques et diplômé du Centre d’étude des programmes économiques. Il fut l'un des quatre ministres communistes des deuxième et troisième gouvernements de Pierre Mauroy de 1981 à 1984. Détenteur du portefeuille de la Fonction Publique et des Réformes administratives, il initie une réforme comprenant un nouveau statut des fonctionnaires, tendant à unifier les trois fonctions publiques (d'état, territoriale et hospitalière) et privilégiant l'accès au service de l'État par la voie du concours.
Voilà ce qu'on apprend quand on fait le stage accueil des formations reconnues des organismes de formation de la CGT.
Alors dire que les fonctionnaires se cachent et qu'il sont le double des fonctionnaires allemands,c 'est facile.
Mais face aux inondations du sud de la France, heureusement qu'il y avait ces fonctionnaires qui ne jouaient pas à cache à cache et qui ont travaillé jour et nuit afin que le public concerné soit le moins impacté possible (Pompiers, gendarmerie, personnel communal et j'en passe). Ils ont été là le sourire aux lèvres pour aider, expliquer et trouver les meilleurs solutions afins que ces personnes puissent trouver un toit, s'alimenter voire s'habiller. Et même y avait pas assez de bras des services publics pour répondre aux demandes de cette population durement touchée.
Le gouvernement, malgré tout ce que vous pouvez dire, a touché durement à la fonction publique territoriale en passant par la réforme territoriale acte III.
Mais est ce que vous vous êtes assez renseignés?
Par exemple, les fonctionnaires territoriales du Grand Lyon sont les premiers impactés par cette réforme, la plupart pleure et souffre car on leur propose des postes qui n'ont rien à voir avec leur poste au nom d'une métropole, monstre géant qui avance et dévore tout sur son passage.
Avec un article 35 qui prévoit les modalités de transfert des agents concernés par un transfert de compétences.
Et à la date de ce regroupement, il est mis fin de plein droit à leur emploi au 31 décembre 2014 pour le Grand Lyon pour les agents occupant des postes fonctionnels de direction.
Et où vont il aller? Directement gonfler les rangs des demandeurs d'emplois...donc réduire le nombre de fonctionnaire ou poste fonctionnel pour avoir une masse importante de demandeurs d'emplois.
Est-ce vraiment nécessaire! A part satisfaire ce patronnat, qui demande un peu plus au gouvernement pour nuire aux fonctionnaires qui les empêchent de tout privatiser et de mettre la France sous leur joug.
Est- qu'on a vraiment assez de fonctionnaires dans les hôpitaux alors qu'ils font des heures supplémentaires à n'en plus finir et qui ont du mal à se faire payer? On ferme les hôpitaux de proximité à caractère plus humain pour des questions financières mais en fait ils ne rapportent pas assez à l'état et on concentre tout sur des super hôpitaux qui n'arrivent plus à organiser car ils sont en manque de personnels.
Voulons nous une santé rien que pour les riches faites de cliniques où les prix seront à la carte. Et où le personnel sera interchangé à chaque rebellion car nuirait à la qualité des rapports avec la clientèle haut de gamme...
Et là je vous réponds et je conclus Mme Bordet, un an trop tard, mais il n'est jamais trop tard pour affirmer que votre article est immonde et irrespectueux et que heureusement qu'il y a des syndicats qui veillent au droit des Travailleurs.
où sinon même vous vous seriez astreint à être sous payée car il faut vous dire que pour le patronnat : "nul n'est indispensable".
On va devenir un pays discount sans services publics aux mains des financiers et des patrons : tenant les ficelles d'un gouvernement aveuglé par des richesses qui ne viendront jamais.
Le pays se mourrait sans services publics.
On a besoin des écoles, des crèches, de la police, de la défense nationale et même des fonctionnaires administratifs qui ne végétent pas derrière leur bureau car en plus du dénigrement qu'ils subissement des personnes telle quel vous, ils ont en plus du harcellement moral avec une souffrance au travail telle qu'on ne compte plus les suicides.
Alors POURQUOI tout ça? Pourquoi envenimer la haine entre privé et public alors que tous se rejoignent à un moment donné.
Les luttes se gagnent malheureusement difficillement par le biais de ces fameux syndicats qui ont fait partis des grands résistants qui ont libéré la France.
Ne jamais l'oublier.
Mais vous journaliste de je ne sais où, vous ne racontez que votre " point" de vue : ce qui est fort dommageable aux fonctionnaires qui sont un des derniers fleurons d'efficacité prouvée de la France.