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Billet de blog 15 mai 2018

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Les Bons esprits peuvent aussi se tromper

Macron et la France insoumise. Deux méthodes un même but: répondre au mécontentement des français lassés de l'UMPS. Le Président pense pouvoir y parvenir par l'usage de son charisme au profit de l'économie de marché régulée et la France Insoumise prétend pouvoir le faire par l'usage du rapport de force.

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                    Une partie des peuples de l'Union européenne n'est pas satisfaite de son fonctionnement ; c' est le cas, en France, des catégories de la population les moins bien dotées en capital social. Mais le processus pourtant suit son cours. L'Union européenne a posée ses fondations sur la base du respect de cinq libertés fondamentales : la liberté de circulation des bien, des marchandises, des capitaux, des hommes et des services et par petits pas, selon la méthode préconisée par Jean Monnet puis utilisée par Jacques Delors, les Gouvernements Nationaux ont signés un certains nombres de traités qui ont donnés naissance a un ordre juridico-réglementaire auquel les États signataires doivent se soumettre. C'est la raison pour laquelle ont a eu, en France, des gouvernements dits « UMPS » et, parallèlement, la montée d'une insatisfaction générale. Les Français en élisant Macron a la présidence de la République semblent avoir voulu faire comprendre qu'ils voulaient autre chose et Macron dit l'avoir compris. Il l'a peut être compris, en effet ! Et s'il s'emploie, contre vent et marée, à faire des réformes qui répondent aux exigences des instances européennes c'est pour donner des gages à l'Allemagne dans le but de faire entendre sa voix auprès de la puissance dominante dans l'Union. Il espère ainsi peser plus lourd dans les instances gouvernementales communautaires. Son esclandre polonaise sur les travailleurs détachés va dans se sens. Mais les cliquets à faire sauter en Europe sont très nombreux et il risque d'atteindre, la aussi, très vite les limites de son charisme comme il les a déjà atteintes face à Trump. Les français risquent alors, une fois encore, d'êtres très insatisfaits s'ils constatent que l'autoritarisme présidentiel n'aura eu, pour seule conséquence, qu'une fragilisation du lien social national.

                    La France Insoumise, dont les bons esprits se gaussent, est dans une autre logique : elle voudrait d'abord préserver le lien social national pour exiger, ensuite, des autres membres de l'Union européenne des réformes remettant en cause l'idéologie économiste de son projet initial au profit d'une idéologie plus politique d' Europe des peuples. Pour un esprit simple les buts de l'un et des autres ne semblent pas forcément incompatibles puisque l'objectif serait de rendre la vie des français plus satisfaisante... Mais les logiciels permettant d'atteindre l'objectif sont, eux, vraiment incompatibles. Le cercle de la raison ne supporte pas le déraisonnable et c'est là sa plus grande faiblesse . Mais ou est le déraisonnable ? Quand la France Insoumise prend le risque de la rupture avec l'Union, Macron, lui, prend le risque de la rupture sociale sur le sol national. Bien malin celui qui dira où est le plus grand risque... Trump démontre, aujourd'hui, que l'usage du rapport de force peut se révéler parfois efficace et Obama a déjà montré que le charisme, à lui seul, peut se révéler impuissant.

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