Dans un billet publié par Marianne - "la malédiction des anti-PMA" - Caroline Fourest conclu par: «Et les traditionalistes pensent sauver l'avenir en interdisant la PMA pour toutes ? S'ils le croient vraiment, c'est leur malédiction. Pas celle de ceux qui tentent de déjouer la fatalité. »
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Caroline Fourest me classerait, peut-être, parmi les traditionalistes, c'est possible, mais pour de nombreuses raisons, je ne me classe pas dans ce camp... Il n'en demeure pas moins que cette idée de PMA pour toutes me conduit à penser que la volonté de vouloir à tout prix « déjouer la fatalité » peut mener loin... Les femmes hétérosexuelles d'avant hier, en ménage ou pas, subissaient le plus souvent la fatalité de l'enfantement ; hier, ces femmes, en enfantant, satisfaisaient le plus souvent leur désir d'enfant et aujourd'hui toutes les femmes vont pouvoir satisfaire ce même désir. C'est effectivement une progression dans le recul de la fatalité et, à ce niveau, ça ne me pose pas de problème. Mais où cette progression dans le désir de rompre avec la fatalité s'arrêtera-t-elle ? Au temps du libre marché généralisé et par nature sans éthique, l'homme – au sens désexualisé du terme - est-il en mesure de fixer une limite ? La fatalité d'être homme (toujours au sens désexualisé du terme) ne conduira-t-elle pas les plus insatisfaits et les plus fortunés au désir du transhumanisme quand la techno science pourra le leur proposer ?
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