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Billet de blog 2 septembre 2014

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Mes rapports avec la pensée d'Alain Badiou

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

La rédaction de Médiapart ayant pris l'initiative de fermer les commentaires sur le billet de Claude Hudelot "Révolution culturelle : Alain Badiou, le grand prestidigitateur", je me suis trouvé dans l'impossibilité de répondre à une réponse que l'on m'y faisait et que je ne découvre qu'aujourd'hui (tardivement). Je n'en veux pas à la rédaction de Médiapart pour autant, c'est vrai que les discussions dérivaient vers des querelles assez peu constructives.

Voici donc l'échange. Après avoir fait remarquer à Claude Hudelot un curieux lapsus qu'il y avait à l'origine dans son texte (et en faisant moi-même une sorte de petit lapsus, d'ailleurs, avec un féminin qui n'avait rien à faire là), j'ajoutais :

Ne pas abuser du Alain Badiou. A vous lire, je vois que j'ai eu bien raison de ne jamais me préoccuper de sa "pensée". Jamais lu ni écouté ce type !

Dans les heures qui ont suivi je me suis dit que ce propos risquait de me valoir des réflexions désagréables et pas absolument injustifiées. Lorsque j'ai vérifié il n'y avait encore rien, mais un peu plus tard voici ce que l'on m'écrivait (je dis "on" au lieu de nommer l'auteur parce que je ne prends pas cela pour une "querelle de personnes") :

Condamner ce qu'on n'a jamais lu, whaou ! Quelle rigueur ! Admirable !

Bientôt les autodafés démocratiques avec Labûche en maître de cérémonie ?

Bon, il se trouve que j'ai lu quelques ouvrages de Simon Leys, que j'ai beaucoup d'estime pour sa pensée et sa clairvoyance, donc beaucoup de confiance. Au moins à cause de cela, je fais également confiance à Claude Hudelot, en tout cas lorsqu'il parle de la "Révolution Culturelle" et de Simon Leys. D'autre part, comme il m'est impossible de tout lire je fais des choix, je suppose que ce fait ne surprendra personne. "Faire des choix" n'est pas la même chose que "condamner".

Donc en lisant le billet de Claude Hudelot je me rassure : j'ai bien fait de ne pas me soucier de ce Badiou dont j'entends pourtant parfois parler (parce qu'il m'est arrivé de lire des gens qui l'ont lu ou écouté). Il y aurait là de quoi penser que je rêve d'autodafés ? Les medias sont pleins de beaux parleurs à l'esprit essentiellement vide et qui écrivent des livres à l'image de leur esprit, mais brûler ces livres serait leur faire trop d'honneur (eh puis ce ne serait pas écologique – rire). Peut-être Badiou vaut-il plus que cela, d'ailleurs, plus qu'un BHL, peut-être cela vaudrait-il le coup de brûler ses livres après tout… mais j'ai bien conscience de ne pouvoir me prononcer à ce sujet, ne connaissant rien des livres en question (remarquez, je n'ai pas lu BHL non plus, juste un peu entendu parfois – rire).

J'ai pourtant eu des remords hier, donc avant de découvrir ce commentaire peu aimable. J'ai écouté 20mn d'une émission télé avec Alain Badiou. Mais ne me demandez pas laquelle, cela m'a tellement passionné que je ne m'en souviens plus. Il était question de démocratie…

P.-S. : Ce "Labûche", c'est un jeu de mot idiot ou quelqu'un que je suis censé connaître ?

P.-S. 2 : Je précise qu'il est une règle générale pour moi qui consiste à ne pas me laisser guider facilement dans le choix de mes lectures. Je l'ai bien sûr été dans ma jeunesse, mais même alors je commençais à creuser mon propre chemin, en fouillant un peu au hasard d'une part, et puis ensuite en suivant des pistes, un livre appelant un autre livre ou un autre auteur, un livre suscitant une interrogation menant à d'autres lectures…  Mais jamais je n'avais entendu parler, avant de les lire, des deux ouvrages qui m'ont sans doute le plus marqué : "Le mythe de la machine", de Lewis Mumford, ainsi que "De l'habitude", de Félix Ravaisson. D'ailleurs, je n'en ai jamais entendu parler depuis non plus. Mais j'ai entendu parler de Badiou.

Il y a aussi les pistes négatives, celles marquées "ne pas passer par là". Par exemple des auteurs dont on entend parler en bien par d'autres dont nous ne pensons aucun bien.

Il y a encore le fait que nous sommes amené à laisser de côté bien des objets de réflexions par manque de compétence, de temps, d'intérêts… et à en privilégier d'autres par passion.

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