Ce qu'il y a de rigolo avec la loi de 1955 relative à l'état d'urgence (et avec les améliorations qu'on lui apporte cette fin d'année 2015), c'est qu'on ne voit pas bien en quoi elle peut contribuer à la lutte contre le "terrorisme islamiste", mais qu'en revanche on voit très bien comment elle peut servir la répression du mouvement des occupations de chantiers.
Par ce qu'elle "légitime", cette loi est un outil de contrôle des populations et non un moyen de contrôle d'individus épars dont la principale caractéristique est d'être, précisément, détachés de la population. L'état d'urgence fut utile, sans doute (mais à très court terme), en 1955, puis en 1985 (Nouvelle Calédonie), comme il risque fort de l'être, prochainement, en Loire-Atlantique.
Avec l'état d'urgence, il ne s'agit pas de contrer un terrorisme mais au contraire de compléter un dispositif terroriste entièrement destiné à contenir, et si possible détruire, un virulent mouvement mondial anticapitaliste plutôt bien implanté sur le territoire français.
La réaction du pouvoir territorial se radicalise. Que va-t-il obtenir ? Essentiellement la radicalisation des méthodes d'action du mouvement (historique) auquel il s'oppose, et son intensification. Que pourrait-il obtenir d'autre ?