Je lis dans le hors-série n°21 de Sciences Humaines (mai-juin), ceci : "le psychologue Drew Westen a montré que durant un débat politique télévisé, le cerveau réagit comme devant un match de foot". Cela explique pas mal de choses : devant un match de foot, je suis sans réaction ! 😉
J'y lis aussi, un peu plus loin (c'est à la page 15) que dans Mythes et mythologies politiques, Raoul Girardet met sur un même plan le mythe de l'unité et celui du complot en les associant tout deux aux temps de crise. C'est une bonne chose de mettre ces deux conneries sur le même plan, mais elles n'ont pas le même usage et l'on ne s'en sert pas de la même façon (bien que parfois elles peuvent se rejoindre, semble-t-il). Cependant, l'unité et le complot peuvent tout deux être ponctuellement réels, ce qu'il faut regretter et combattre, à mon avis ; l'unité n'est pas à confondre avec l'union (de coopérants), ni le complot avec l'action (politique) ; l'unité s'oppose à la diversité quant l'union l'exige au contraire, le complot est secret quant l'action se mène au grand jour.
Pourrions-nous enfin revenir à une politique sans mythes et sans récits (et sans calculs), bref, à une réelle et très terre à terre démocratie se faisant jour après jour, sans délire utopique, avec pour seul souci la défense de la vie dans toutes ses dimensions ? C'est un souci largement suffisant, non ?