Quelques cartes postales, des clichés, images d'un voyage, pays divers, uniformité des routes à quatre voies. (Ronds points, échangeurs, boîtes de tôles et de taules, acier, verre, caoutchouc, solitudes téléphonées.)
Quelques images cadrées, fixes, rien, pas grand chose en tout cas, impression soleil et brume, des gens, peu de gens, des bateaux déserts, résidences secondaires, ports envahis par le plastique et l'aluminium. Crisis ? What crisis ? (1978 ? Supertramp.)
Quelques photos, bonnes photos ; mais à qui les envoyer ?
Retrouver la lenteur de l'écrit. De quoi s'agirait-il ? Retrouver ses esprits, se reprendre, rassembler les morceaux épars du voyage ? Tous ces lieux, pays, bords de route, océan, mers, marais, plages et rochers, et la présence d'une ville en son cœur (il pleut sur Nantes, toujours). Puis le pays aux mille étangs, oiseaux rares, cistudes sur un arbre mort dans l'eau chaude d'un marais, la nuit tombante sur un lieu sauvage, préservé. L'étrangeté de l'ancien.
L'assommoir du retour. Fatigue nuit.
(Cette question, au retour -l'assommoir : qu'est-ce que la littérature ?
C'est la mort du sujet. Sa dissolution.) (Ivan Illitch est toujours aussi mort.)